Henri Guilac (né Henri Guillaume à Paris 5e le 1er novembre 1888 et décédé à Paris 15e le 16 janvier 1953) est un illustrateur et caricaturiste français du XXe siècle.
Fonctionnaire de la Caisse des dépôts et consignations, il est illustrateur au Canard enchaîné. Il a dessiné, entre autres, les deux canards des manchettes (de part et d’autre du titre du journal).
Il a fait partie du premier jury du Prix Femina en 1926.
Que de gentillesse, que de modestie aussi chez ce grand artiste qui, trente ans et des poussières, fut l’imagier rêvé du Canard enchaîné. Ses petits canetons, aujourd’hui encore, demeurent le panonceau hebdomadaire de notre journal. Courtois, timide, effacé presque, tous les jeunes — y compris ceux que guette aujourd’hui la soixantaine — se rappelleront longtemps son fraternel accueil et ce sourire dont la malice, jamais, ne parvint à masquer la bonté.
Fin lettré, Guilac publie le recueil aujourd’hui introuvable des “62 boutiques littéraires” qui, mieux que bien des encyclopédies, nous trimballent dans la jungle « gendelettre » des années 20.
Henri Monier, le canard enchainé du 12 février 58
Il est la gentillesse faite caricaturiste. Il est également fonctionnaire à la Caisse des dépôts et consignations où il se rend chaque matin et chaque soir ; le matin pour accrocher et le soir pour reprendre le chapeau chargé de témoigner de sa présence. Entre l’ouverture et la fermeture de la Caisse, vous le trouverez au Canard ou aux Caves Mura. Enfin, Guilac a dessiné les deux canards qui présentent les manchettes du journal. Ils ont gardé à cinquante ans passés, ce que leur père a conservé par-delà la mort : la jeunesse.
Jean Egen -Messieurs du canard, p.77 . Ed Stock