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N° 12 du Canard Enchaîné – 20 Septembre 1916

N° 12 du Canard Enchaîné – 20 Septembre 1916

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Les deux écoles

Dans son numéro du 20 septembre 1916, le Canard enchaîné se penche sur la figure du propriétaire, en opposant « le bon » et « le mauvais ». Derrière le pseudonyme Henry de la Ville-d’Avray, Maurice Maréchal dresse un double portrait satirique : d’un côté, un patron boulanger devenu petit propriétaire compatissant ; de l’autre, un « Probloc » rapace, qui exploite ses locataires mobilisés et menace les familles restées seules. Entre caricature sociale et pamphlet, ce feuilleton illustre l’art naissant du Canard : mêler humour, indignation et fable morale pour dénoncer les inégalités de l’arrière en pleine guerre.

L’inconsolable, dessin de Manfredini

ancienne trace d’humidité n’affectant pas la lecture

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Sous la signature ironique de « Henry de la Ville-d’Avray », Maurice Maréchal publie dans le numéro du 20 septembre 1916 un long feuilleton intitulé « Les deux écoles ». Le texte confronte deux figures du propriétaire, symbole de la petite bourgeoisie de l’arrière. D’un côté, le bon proprio, ancien ouvrier boulanger monté en grade socialement, qui fait preuve de générosité à l’égard des familles de mobilisés. De l’autre, son exact opposé, le mauvais Probloc, rapace sans scrupules, caricature de l’usurier ventripotent, armé d’un revolver et obsédé par ses loyers.

Le contraste est savamment accentué par la narration et les illustrations. Le « bon » sourit, chante et finit mitron dans la bonne humeur, glissant parfois une pièce dans la main d’un enfant ; le « mauvais », lui, installe sa famille dans la loge de concierge après avoir expulsé sans vergogne, et se fait afficher dans la rue comme « le cochon » du quartier. La satire culmine avec les « Commandements du proprio », parodie biblique qui énumère les maximes cyniques d’un propriétaire de malheur : « Ton locataire étrangleras / En quatre termes et trois mouvements ».

En filigrane, le texte traduit la mission que se donne le jeune Canard : pointer les injustices sociales de l’arrière pendant que les poilus meurent au front. Les « bons » et « mauvais » propriétaires sont moins des personnages que des archétypes, conçus pour révéler une fracture béante entre solidarité populaire et rapacité bourgeoise. Derrière l’humour et l’exagération, une critique sociale affûtée : en 1916, la guerre ne fait pas que des héros, elle révèle aussi des profiteurs.

Avec ce feuilleton, Maréchal installe son journal dans une double tradition : le rire qui dénonce, et la caricature sociale héritée des grands pamphlets du XIXᵉ siècle. Le Canard enchaîné n’a pas encore un an qu’il sait déjà tirer au clair les travers de son temps avec verve et férocité.