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N° 62 du Canard Enchaîné – 5 Septembre 1917

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Contes du Canard: Kromaryas

Sous la plume acérée de Whip, un vieux brahmane de 147 ans, modèle de sagesse et d’ascétisme, se voit appelé à la rescousse d’un royaume miné par la spéculation et la rapacité. Entre parabole exotique et satire bien française, l’histoire de « Kromaryas » dénonce les profiteurs de guerre, les trafiquants de denrées et l’impuissance des gouvernants. Quand la sagesse lasse, reste le sabre pour trancher dans le vif.

Journalistes, dessin de DepaquitLa prison mystérieuse, dessin de Bécan

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Avec « Kromaryas », Whip joue sur le registre de la fable orientale pour mieux frapper ses contemporains. Le décor semble lointain : une Inde imaginaire, une province heureuse jusqu’à ce que la guerre, la disette et les spéculateurs viennent troubler la paix. Mais derrière l’exotisme et les noms aux sonorités étranges, c’est bien la France de 1917 qui est visée.

Le vieux brahmane, ascète quasi mythologique, incarne la voix de la sagesse immémoriale. On le consulte quand tout échoue : ministres impuissants, prince désemparé, peuple affamé. Et sa première réponse, incompréhensible – « Ca-Kyen-apu blabouffe… » – est un clin d’œil ironique : à quoi servent les oracles quand la réalité crève les yeux ? Les profiteurs de guerre sont identifiés sans détour : épouses de cultivateurs, revendeurs, trafiquants qui font monter les prix du riz, du vin ou des saucissons, au mépris du peuple.

Mais Whip ne se contente pas de moquer : il pousse sa parabole jusqu’au constat brutal. Quand les sermons ne suffisent plus, Kromaryas sort le sabre et tranche dans la chair des spéculateurs. Le message est limpide : la rapacité de l’arrière, plus insupportable encore que les privations du front, appelle une réponse radicale.

Cet article illustre la double fonction du Canard en 1917 : distraire par le dépaysement imaginaire, tout en livrant une critique implacable de la société française en guerre. Les fables orientalisantes de Whip prolongent en fait une tradition satirique bien ancrée : habiller le réel d’un voile littéraire pour mieux en souligner les tares. Et, sous la caresse du conte, le coup de griffe n’en est que plus violent.