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N° 66 du Canard Enchaîné – 3 Octobre 1917

N° 66 du Canard Enchaîné – 3 Octobre 1917

89,00 

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L’Optimiste

Dans Le Canard enchaîné du 3 octobre 1917, Henri Béraud croque avec un humour cruel le portrait de « M. Bazan », un optimiste invétéré qui, malgré les désastres, voit partout des promesses de victoire. Mais quand son incurable béatitude rencontre la réalité du front et des bombes, l’ironie se charge de rétablir la balance.

Poète, dessin d’André Foy

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Avec « L’Optimiste », Henri Béraud signe une fable acide qui tourne en dérision l’attitude d’une certaine bourgeoisie de l’arrière. M. Bazan, négociant prospère, s’érige en statue vivante de la satisfaction et de la foi béate dans la victoire. Depuis 1914, il ne cesse d’annoncer la fin prochaine de la guerre, répétant que les Allemands seront repoussés « à coups de pied dans les fesses ». Chaque nouvelle catastrophe militaire – de la Champagne à Riga – devient pour lui une occasion de confirmer son optimisme aveugle, jusqu’à l’absurde.

Béraud use ici d’un procédé satirique redoutable : il gonfle à l’excès la bonne humeur obstinée du personnage, qui ressemble aux discours lénifiants de certains « bourreurs de crânes » médiatiques de l’époque. L’humour naît de ce décalage entre la gravité des événements (morts par centaines de milliers, effondrements stratégiques) et la tranquille assurance de Bazan, persuadé que tout finira bien.

Le dénouement, brutal, scelle l’ironie : convaincu qu’un avion qui passe ne représente « aucun danger », M. Bazan est tué sur-le-champ par une bombe. Même dans son cercueil, ses proches trouvent qu’il avait « une mine à vivre cent dix ans ». La chute, grinçante, souligne combien l’optimisme dogmatique peut devenir une forme d’aveuglement mortifère.

Au-delà du rire, Béraud dénonce la complaisance de ceux qui, loin du front, s’obstinent à nier la réalité. C’est un miroir tendu aux discours officiels qui promettent sans cesse une victoire prochaine. Dans l’arrière-plan, transparaît la lassitude des poilus : eux savent que la guerre est longue, et que l’optimisme creux ne les protège ni des bombes, ni des enterrements.