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N° 108 du Canard Enchaîné – 24 Juillet 1918

N° 108 du Canard Enchaîné – 24 Juillet 1918

89,00 

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BASSE-COUR, dessin de Lucien Laforge

« Petite histoire bien parisienne »

Un conte urbain, tiré du Petit Journal, est recyclé par le Canard pour mieux ridiculiser le sentimentalisme de ses confrères. La scène : une Parisienne, en descendant au métro, perd son talon et trouve secours grâce à un soldat américain. L’épisode, traité comme un mélo patriotique, est détourné avec une ironie cruelle. Une façon d’exposer le ridicule du pathos guerrier en pleine capitale.

Dialectique

Au milieu des fleurs du Carrousel, rouges et jaunes comme un drapeau ibérique planté par hasard dans Paris, Whip s’amuse à démonter la pseudo-« neutralité » espagnole. Avec son ironie coutumière, il transforme une simple dispute de passager en satire diplomatique. Quand les plates-bandes se couvrent de politique, même les pétunias prennent parti.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

L’article « Dialectique », signé Whip, occupe la une du Canard enchaîné du 24 juillet 1918. Il illustre à merveille la manière dont l’hebdomadaire satirique parvient, en pleine guerre, à transformer une anecdote apparemment anodine en charge contre l’hypocrisie des nations neutres et les ridicules du discours public.

Whip, pseudonyme du dessinateur et chroniqueur Géo Friley, s’empare ici d’une scène quotidienne : un trajet en autobus, à l’heure grave de midi moins une, moment qu’il qualifie ironiquement d’« auguste et solennel ». La banalité du décor – un véhicule cahotant, des passagers qui s’ennuient ou ronchonnent – devient le théâtre d’une joute verbale sur… des fleurs. L’un des voyageurs critique les massifs plantés devant le Louvre : trop criards, trop voyants, pas assez « neutres ». La discussion dégénère aussitôt en débat pseudo-esthétique où s’invite la politique internationale. Car les fleurs rouges et jaunes, souligne Whip, ne sont autres que les couleurs de l’Espagne.

À partir de là, l’auteur déploie sa verve : le choix horticole devient prétexte à rappeler la neutralité espagnole, maintenue depuis quatre ans, et à en dénoncer les ambiguïtés. L’Espagne, officiellement en dehors du conflit, n’en subit pas moins les pressions diplomatiques et économiques des deux camps. Or, en pleine guerre totale, la neutralité apparaît souvent suspecte, voire provocatrice. Quoi de plus efficace, pour Le Canard, que d’illustrer cette position inconfortable par le rouge et le jaune éclatants de parterres fleuris qui « hurlent » au milieu du gris parisien ?

Sous la plume de Whip, la satire fonctionne par décalage : l’argument horticole se fait diplomatique, le goût devient affaire de politique étrangère. On retrouve là l’une des armes favorites du journal : l’analogie burlesque, qui fait résonner la grande histoire dans les détails du quotidien. Comme souvent, la chronique se clôt sur une pirouette : l’auteur se tait, se replie sur son ticket d’autobus plié en forme de fleur, préférant tourner en dérision le sérieux pontifiant de son interlocuteur.

Ce texte montre aussi combien Le Canard enchaîné savait exploiter la plume de ses collaborateurs pour brouiller les frontières entre chronique urbaine, humour potache et satire politique. Whip s’y illustre avec un humour pince-sans-rire qui fait mouche : dans le Paris de 1918, même les massifs du Louvre deviennent l’occasion de railler les faux-semblants diplomatiques.