Rétablissons d’abord les Courses… On démobilisera après
FARCES LYONNAISES – Notre ami Henri Béraud vient de publier aux Annales, une étude sur l’Humour des Gones et la gaîté lyonnaise. Nous publions aujourd’hui la première partie de cet important travail (la seconde partie sera publiée la semaine suivante).
Cette étude humoristique décrit l’esprit farceur et la gaîté cachée des habitants de Lyon, souvent perçus à tort comme sérieux et moroses. L’auteur commence par critiquer le stéréotype des Lyonnais comme des corbeaux, soulignant que leur humour se manifeste souvent en privé. Il utilise l’exemple de Guignol, une figure emblématique du rire à Lyon, pour illustrer cette idée. Les anecdotes racontées mettent en lumière l’esprit facétieux des Lyonnais, comme celle du monument inauguré par M. Justin Godart, où les géomètres déclarent que le milieu de la place se trouve dans un coin. Des situations cocasses sont également décrites, comme celle du compagnon qui coupe le cigare de manière peu conventionnelle ou celle du machiniste des Célestins qui joue des tours à ses concitoyens. Une mention est également faite de M. Augagneur, surnommé « l’Empereur », qui installe une illumination sarcastique lors de la canonisation de Jeanne d’Arc, provoquant une réaction hilarante des habitants de Lyon et une gêne chez les autorités ecclésiastiques. En conclusion, l’auteur souligne le caractère enjoué et plein d’esprit des Lyonnais, défiant ainsi l’image traditionnelle de la ville comme étant austère et sérieuse.