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N° 210 du Canard Enchaîné – 7 Juillet 1920

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Une femme bien heureuse

Dans son conte satirique « Une femme bien heureuse », publié le 7 juillet 1920 dans Le Canard enchaîné, Maurice Coriem dépeint avec humour acide la condition féminine et l’hypocrisie sociale de la petite bourgeoisie de province. Derrière l’histoire apparemment légère d’une « petite amie » transformée en domestique consentante, se dessine une critique mordante de la domination masculine, des convenances locales et du patriarcat ordinaire d’après-guerre.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
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Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

L’article de Maurice Coriem, paru en page 4 du Canard enchaîné du 7 juillet 1920, s’inscrit dans une veine bien particulière du journal : celle du conte satirique. « Une femme bien heureuse » semble au premier abord une historiette anodine, mais derrière le ton badin, le texte révèle un double regard critique sur la condition des femmes et sur les hypocrisies sociales de la France provinciale de l’immédiat après-guerre.

L’histoire met en scène Aristide Bougrelon, fonctionnaire des Contributions indirectes, et sa « petite amie » Nenette. Sous couvert d’amour et de tendresse, Aristide la fait venir vivre chez lui… pour en réalité l’assigner au rôle de bonne à tout faire. Prétextant la nécessité de préserver son image respectable aux yeux des voisins, de l’huissier, du vétérinaire et du pharmacien, il impose à Nenette toutes les tâches domestiques : ménage, cuisine, lessive, cirage, raccommodage. La « petite amie » est présentée à l’extérieur comme une compagne, mais utilisée au quotidien comme domestique gratuite.

Le ressort comique vient du contraste entre le discours amoureux d’Aristide et la réalité triviale de l’exploitation. Les surnoms tendres (« mon loulou en sucre », « ma petite crotte en or ») masquent une assignation servile qui reflète la condition féminine dans la société de 1920. À une époque où les femmes, tout juste sorties de leur rôle de suppléantes dans les usines pendant la guerre, réclamaient plus d’autonomie et de droits, Coriem rappelle avec ironie que, dans les foyers et les petites villes, elles restaient enfermées dans la sphère domestique.

La critique sociale est renforcée par l’environnement : Barbezieux, petite sous-préfecture typique, où la réputation est scrutée par tous. Aristide, fonctionnaire moyen, ne craint pas de compromettre Nenette, mais redoute le regard de la « bonne société » locale. L’hypocrisie de cette bourgeoisie provinciale – prompte à condamner les scandales mais tolérante envers une exploitation quotidienne – est ici mise en lumière avec férocité.

À travers l’humour et le caricatural, Coriem dresse donc un tableau grinçant de la domination masculine et des convenances sociales. Nenette est « bien heureuse » seulement parce que la narration masculine le dit : son bonheur n’est qu’un masque imposé, reflet d’un ordre patriarcal où la femme n’a pas voix au chapitre. Dans le contexte des années 1920, marqué par les luttes féministes pour le droit de vote (qui ne sera obtenu qu’en 1944), le conte résonne comme une satire lucide et amère de l’inégalité persistante entre hommes et femmes.