Expédition de votre Canard enchainé

EXPEDITION SOUS 24H

Envoi soigné de votre Canard enchainé

ENVOI SOIGNÉ

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

Livraison offerte de votre Canard enchainé à partir de 15€ de commande

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 239 du Canard Enchaîné – 26 Janvier 1921

N° 239 du Canard Enchaîné – 26 Janvier 1921

Promo !

Le prix initial était : 79,00 €.Le prix actuel est : 35,00 €.

En stock

La lanterne du Bouif

Où il est question d’une déclaration ministérielle

Dans sa « lanterne », La Fouchardière éclaire d’un rire grinçant les déclarations ministérielles et les illusions parlementaires. Entre souvenirs de jeunesse de Briand, anecdotes de cochons malmenés à Pouillon et critiques des réformes promises sans cesse, la chronique du 26 janvier 1921 déploie un humour qui démonte la comédie politique de l’après-guerre.

Signalement, dessin de Lucien Noël

découpe nette d’un coupon jeu « Concours du Canard, La revue à clef » à renvoyer au journal à l’angle bas de la page 3 (de 9 x 13 cm)

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

En stock

Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

La chronique de Georges de La Fouchardière, publiée dans Le Canard enchaîné du 26 janvier 1921, illustre à merveille l’art satirique du journaliste : prendre au sérieux les petites phrases ministérielles pour mieux les réduire à néant par le rire. Le titre, « Où il est question d’une déclaration ministérielle », annonce la cible : Aristide Briand, président du Conseil, revenu au pouvoir quelques semaines plus tôt, et ses réformes annoncées avec emphase.

Le dialogue du Bouif avec son compère Bicard, procédé habituel de la chronique, joue sur la naïveté feinte du premier et le scepticisme goguenard du second. Quand Briand parle de la « possibilité de réformer les institutions », La Fouchardière s’empresse de rappeler que ce n’est pas la première fois que les gouvernements promettent de telles transformations – et que jamais elles ne viennent. La Chambre des députés, écrit-il, « est une boîte à musique qui ne fait jamais entendre de choses pareilles ».

Le texte multiplie les anecdotes populaires pour tourner en dérision la gravité politique. Le parallèle avec une histoire de cochon à Pouillon, où l’animal finit par « planter la lame dans le lard du charcutier », fonctionne comme une métaphore burlesque des réformes qui se retournent contre ceux qui les annoncent. La satire repose sur ce mélange permanent entre le sérieux de la politique nationale et les images triviales du quotidien paysan.

L’arrière-plan historique éclaire cette ironie. En janvier 1921, la France connaît une instabilité gouvernementale chronique : Aristide Briand, revenu à la tête du gouvernement le 16 janvier, n’en est déjà plus à son premier passage. La République de l’après-guerre, confrontée aux séquelles du conflit et aux difficultés économiques, accumule les crises et les discours sans lendemain. La Fouchardière traduit dans son « Bouif » le sentiment de lassitude populaire : on ne croit plus aux grandes promesses, mais on rit de leur vacuité.

La chronique aborde aussi la question fiscale et les plaintes des petits propriétaires contre l’impôt foncier, révélant une autre fracture sociale : celle entre l’État et les contribuables, thème qui traverse les débats des années 1920. Le Canard, fidèle à son rôle, donne la parole à ce « peuple » incarné par Bicard et le Bouif, qui, entre scepticisme et plaisanterie, expriment une méfiance profonde envers la classe dirigeante.

En somme, La Fouchardière signe ici une page de satire politique qui résume l’état d’esprit de l’après-guerre : les gouvernements passent, les réformes sont promises, mais dans les cafés comme dans les campagnes, on continue de n’y voir qu’une comédie. Le cochon de Pouillon, tout comme le contribuable excédé, deviennent des figures plus parlantes que les tribunes du Sénat. Et si la politique est une farce, autant la raconter comme telle.