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N° 376 du Canard Enchaîné – 12 Septembre 1923

N° 376 du Canard Enchaîné – 12 Septembre 1923

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Le Canard cible le militarisme allemand

Une belle manifestation en pays reconquis

Dans son numéro du 12 septembre 1923, Le Canard enchaîné publie « Contre le militarisme allemand ». Le titre semble reprendre la rhétorique officielle de l’après-guerre, mais le ton du journal, lui, renverse les perspectives. En s’attaquant au militarisme « d’en face », le Canard met en évidence que la France n’a guère de leçons à donner, elle qui maintient une armée pléthorique, occupe la Ruhr et entretient un esprit de revanche. L’article se moque des discours martiaux, présentés comme des caricatures, et souligne combien les postures patriotiques ressemblent des deux côtés du Rhin. En fait, c’est contre le militarisme tout court que la satire se dresse, allemand ou français.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
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Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Un faux ennemi pour une vraie critique

Le Canard enchaîné et la dénonciation des logiques guerrières

Le 12 septembre 1923, Le Canard enchaîné titre « Contre le militarisme allemand ». De prime abord, rien de surprenant : depuis 1918, toute la presse française dénonce la menace persistante de l’Allemagne, accusée de préparer sa revanche. Mais en réalité, le journal satirique ne se contente pas de répéter ce refrain : il l’utilise comme miroir critique.

L’ironie naît d’un décalage. En se présentant comme un adversaire intransigeant du militarisme d’outre-Rhin, le Canard amène ses lecteurs à constater que la France agit de manière similaire. L’occupation de la Ruhr, décidée en janvier 1923, a plongé l’Europe dans une crise majeure, avec violences, grèves et représailles. Tout en accusant l’Allemagne de militarisme, la République française se comporte elle-même en puissance armée, brandissant son sabre pour imposer les réparations.

L’article fonctionne donc comme une parabole : derrière l’ennemi commode, c’est la logique même du militarisme qui est visée. Qu’il soit allemand ou français, il repose sur les mêmes mécanismes : glorification de la force, recours systématique aux uniformes et aux armes, discours enflammés qui masquent les réalités économiques et sociales. Le Canard met en lumière cette symétrie, soulignant que la haine de l’ennemi nourrit avant tout les intérêts des gouvernants et des industriels.

Ce texte illustre aussi la fonction pacifiste du journal dans les années 1920. Loin d’être naïvement idéaliste, sa critique se fonde sur l’expérience récente : la Grande Guerre a montré les ravages de l’idéologie militariste, et pourtant, cinq ans plus tard, les nations européennes semblent incapables de s’en défaire. Le rire devient ici une arme de démystification : en ridiculisant les postures martiales, le Canard rappelle que le militarisme n’est pas une force de sécurité, mais une menace permanente pour la paix.

Enfin, l’article souligne la contradiction d’une République française qui prétend défendre la civilisation tout en pratiquant elle-même une politique de contrainte armée. En pointant du doigt le militarisme allemand, le Canard oblige ses lecteurs à voir le reflet français dans ce miroir.

Avec « Contre le militarisme allemand », l’hebdomadaire prouve qu’il sait utiliser l’ironie non pour flatter l’opinion dominante, mais pour la retourner contre elle. En dénonçant l’ennemi officiel, il met en accusation l’esprit de guerre universel qui, en 1923, empêche encore l’Europe de se relever.