LA MARNE, PETITE RIVIÈRE… ou Comment on n’écrit pas l’histoire, de Jean Galtier-Boissière – Ce texte offre une perspective critique sur la manière dont l’histoire est souvent écrite et interprétée par les historiens officiels. Il remet en question l’idée selon laquelle les dirigeants sont des génies stratégiques qui dirigent les événements selon leur volonté, en soulignant plutôt l’importance des circonstances imprévues et des actions individuelles dans le déroulement des événements historiques. L’auteur prend l’exemple de la bataille de la Marne pour illustrer son propos. Il décrit comment les principaux acteurs de la bataille, tels que les généraux Moltke et Joffre, n’étaient pas nécessairement des stratèges brillants, mais plutôt des individus dépassés par les événements et influencés par leurs propres préjugés et limitations. L’auteur met en lumière le rôle crucial du général Galliéni, qui, malgré les ordres contraires de Joffre, décide d’attaquer l’armée allemande et joue un rôle déterminant dans la victoire française. De même, il souligne comment les actions du général Kluck, qui se conforme strictement aux règles militaires établies, contribuent à la défaite allemande. En fin de compte, l’auteur remet en question l’idée selon laquelle les événements historiques sont déterminés par des plans stratégiques élaborés à l’avance, et insiste sur l’importance des actions individuelles et des circonstances imprévues dans le déroulement de l’histoire. Il souligne également la façon dont les récits historiques officiels peuvent parfois déformer la réalité pour correspondre à certaines narrations préconçues.