L’article intitulé « LE SAUVEUR ESCAMOTÉ » par Jean Galtier-Boissière, paru dans Le Canard Enchaîné le 14 novembre 1934, offre une critique acerbe de la carrière politique de Gaston Doumergue, surnommé « Gastounet », et met en lumière les manœuvres politiques et les échecs de ce dernier. Galtier-Boissière commence par évoquer le retour de Doumergue à Tournefeuille après avoir été encensé comme le « sauveur de la Patrie » en février dernier, soulignant ironiquement les circonstances de son départ et les spéculations sur les motivations de certains milieux industriels. L’auteur critique ensuite le manque de succès de Doumergue en tant que chef de gouvernement, notant que son charme personnel et son éloignement de la politique n’ont pas suffi à résoudre les problèmes économiques du pays. Il souligne également les erreurs de communication de Doumergue, notamment son utilisation de la radio pour tenter de rallier le soutien populaire, malgré le mécontentement croissant de divers secteurs de la société française. Galtier-Boissière revient ensuite sur un épisode spécifique de la carrière politique de Doumergue en 1917, lorsqu’il a été chargé d’une mission diplomatique en Russie. L’auteur critique sévèrement Doumergue pour son manque de perspicacité politique, citant des déclarations optimistes sur la situation en Russie juste avant l’effondrement du régime tsariste, ce qui démontre, selon lui, l’incompétence du politicien. En conclusion, l’article dépeint Doumergue comme un politicien médiocre, plus doué pour les discours vides que pour la résolution des problèmes concrets du pays. Il souligne également l’influence négative de certains cercles politiques et médiatiques qui ont tenté de promouvoir Doumergue comme un leader charismatique, malgré ses lacunes évidentes en matière de leadership.