N° 1058 du Canard Enchaîné – 7 Octobre 1936
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Les Néo-Bellicistes ou Le Gribouillisme Intégral, par Jean Galtier-Boissière. Jean Galtier-Boissière, dans cet article pour Le Canard Enchaîné, critique vivement les propositions bellicistes avancées par la revue Karl-Marx, une publication d’extrême gauche. L’auteur dénonce ce qu’il perçoit comme une incohérence flagrante et une dangereuse dérive vers des politiques bellicistes semblables à celles prônées par la droite nationaliste.
La revue Karl-Marx, animée par Charles Fraval, appelle les dirigeants français à adopter une attitude plus ferme et à renforcer leur arsenal militaire. Fraval critique la « politique femelle » des dirigeants actuels et exhorte à une militarisation accrue pour contrer les menaces extérieures. Cette attitude est comparée à celle des colonels chauvins de droite, autrefois dénoncés par Jaurès.
Fraval, autrefois défaitiste, prône maintenant une course aux armements et une politique de prestige. Cette position est partagée par le commandant Sibonet, qui dans un article intitulé « Sur le sentier de la guerre », argue en faveur d’une guerre préventive contre l’Allemagne, jugeant le moment opportun. Sibonet voit dans le Front populaire un atout moral pour l’armée française et suggère de profiter de cette force avant que l’ennemi ne soit prêt.
Galtier-Boissière s’étonne de trouver des arguments pour une guerre préventive dans une publication d’extrême gauche. Il souligne que ces positions sont en contradiction avec les valeurs pacifistes et anti-militaristes traditionnellement associées à cette mouvance. Il évoque la citation de Bertrand Russel pour rappeler que la guerre est le pire des maux.
Galtier-Boissière met en garde contre les conséquences inévitables de la guerre. Il affirme qu’une guerre entraînerait nécessairement une dictature militaire, une victoire du fascisme. Il réfute l’idée que la guerre pourrait mener à la révolution et à l’instauration d’un régime prolétarien. Au contraire, il suggère que la guerre renforcerait les tendances césaristes et autoritaires en France, rappelant les élections du Bloc National après la Première Guerre mondiale.
L’auteur conclut que remplacer l’appel du Rassemblement populaire « Contre le fascisme ET contre la guerre » par « Contre le fascisme PAR la guerre » serait une grave erreur. Il appelle à une réflexion profonde sur les véritables implications de telles politiques bellicistes, soulignant que la guerre ne fait qu’engendrer davantage de dictatures et de souffrances.
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