N° 1107 du Canard Enchaîné – 15 Septembre 1937
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Les terroristes déséquilibrés et les sous-marins inconnus travaillent la main dans la main – Dans son article du 15 septembre 1937, André Guérin utilise une satire mordante pour critiquer la manière dont la presse de droite, en particulier « Le Petit Journal », traite les attentats de l’Étoile. Il expose la tendance des médias à attribuer de tels actes à des « déséquilibrés » pour éviter toute responsabilité politique et écarter les suspicions sur certains groupes.
Guérin commence par féliciter ironiquement « Le Petit Journal » pour sa rapidité à qualifier le terroriste de l’Étoile de « déséquilibré ». Il souligne que cette étiquette est pratique car elle simplifie l’analyse et élimine les hypothèses gênantes dès le départ.
Il montre comment cette qualification permet d’écarter automatiquement les soupçons sur les fascistes italiens, les nazis allemands, et les franquistes espagnols, groupes qui auraient pu être liés à des actes violents mais que l’on préfère présenter comme parfaitement rationnels et pondérés. Guérin tourne en dérision l’idée que les ligues nationalistes françaises, souvent violentes, soient composées d’individus parfaitement équilibrés. Il ridiculise l’idée qu’on puisse y trouver un quelconque « déséquilibré », soulignant que même la frénésie y serait strictement interdite et que tout signe de dérangement mental serait immédiatement sanctionné.
En insistant sur le fait que le terroriste doit rester un « déséquilibré » pour le bien général, Guérin met en lumière la volonté des médias et des autorités de dépolitiser les actes de violence pour éviter toute confrontation avec des vérités dérangeantes.Guérin compare ensuite cette manipulation à celle des « sous-marins pirates » qui doivent rester « inconnus ». Il critique l’opacité et la simplification excessive des informations fournies au public, ce qui empêche une compréhension claire des enjeux et des responsabilités.
André Guérin, par sa satire acérée, dénonce la façon dont la presse de droite et certaines autorités manipulent les faits pour éviter toute responsabilité politique. En attribuant les actes de violence à des « déséquilibrés », ils protègent certains groupes d’une condamnation publique et maintiennent une illusion de rationalité et d’ordre, au détriment de la vérité et de la justice.
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