N° 1175 du Canard Enchaîné – 4 Janvier 1939
N° 1175 du Canard Enchaîné – 4 Janvier 1939
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L’article Les millions du lampiste, publié dans Le Canard enchaîné le 4 janvier 1939, est une satire mordante qui critique la politique économique de Paul Reynaud, alors ministre des Finances, et souligne l’absurdité et l’injustice du système financier de l’époque. La scène se déroule dans le bureau de Paul Reynaud, où ce dernier, comptant les milliards, découvre un déficit causé par un directeur de banque qui n’a pas payé ses impôts. Pour combler ce manque, il fait entrer un lampiste, un homme ordinaire représentatif du citoyen moyen, qui apparaît effrayé et suppliant.
Reynaud tente de convaincre le lampiste de la prospérité financière récente due à ses politiques. Il explique que les titres des chemins de fer ont monté en valeur, que les capitaux affluent, et que les rentes augmentent. Cependant, le lampiste, qui représente le citoyen lambda sans investissements financiers, ne comprend pas ces explications et souligne qu’il est « à sec ».
La conversation révèle l’incompréhension totale du lampiste face aux mécanismes financiers sophistiqués que Reynaud décrit, tels que la spéculation boursière et l’achat de francs à Amsterdam pour les revendre à New York. Le lampiste, épuisé et confus, finit par avouer qu’il ne possède aucune des actions ou titres mentionnés. Furieux, Reynaud le chasse de son bureau, déclarant qu’il ne l’intéresse pas et qu’il lui fait perdre son temps. Cette expulsion brutale souligne la déconnexion entre les décideurs politiques et financiers et la réalité des citoyens ordinaires.
L’article utilise l’ironie pour critiquer la disparité entre ceux qui profitent des politiques économiques et ceux qui en sont exclus. Il démontre comment les explications financières complexes et les promesses de richesse rapide ne signifient rien pour ceux qui n’ont pas les moyens ou les connaissances nécessaires pour participer à ces systèmes. Le lampiste symbolise l’injustice sociale et économique, montrant que les bénéfices des politiques financières de Reynaud ne touchent pas les classes populaires.
En somme, « Les millions du lampiste » est une critique acerbe du capitalisme financier de l’époque, révélant les inégalités et l’incompréhension entre les élites économiques et le peuple. L’article satirise la rhétorique des politiciens et démontre comment leurs promesses de prospérité sont inaccessibles à la majorité des citoyens.
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