N° 1281 du Canard Enchaîné – 11 Avril 1945
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L’article de Claude Martial, La grande pitié des frères de Wendel: Ils en sont réduits, pour vivre. à réclamer quelques millions à un de nos confrères, publié le 11 avril 1945 dans Le Canard Enchaîné, est une critique acerbe de l’élite industrielle française de l’époque, en particulier des membres du Comité des Forges. Martial se sert de l’ironie pour dénoncer l’absurdité et le cynisme des revendications des industriels face aux réalités de la Libération et de la justice démocratique.
Martial commence en décrivant une situation « scandaleuse » où des résistants, décrits de manière dépréciative comme des « énergumènes, hirsutes et mal cravatés », forcent les riches industriels à réclamer des millions en dommages-intérêts. Cette introduction sarcastique prépare le terrain pour le reste de l’article, où l’auteur se moque des prétendues souffrances des industriels.
Les frères de Wendel, François, Humbert, et Maurice, sont présentés comme des victimes de la Libération, forcées de restreindre leur mode de vie luxueux. Ils se plaignent de devoir réduire leur personnel domestique et de devoir vivre dans leurs châteaux. Cette description souligne le décalage entre leurs plaintes et les véritables difficultés vécues par la majorité de la population française à l’époque.
L’auteur continue en ridiculisant le procès que les industriels intentent pour obtenir des millions en compensation. Il juxtapose la richesse ostentatoire des industriels avec leurs revendications financières, notamment en mentionnant comment le Comité des Forges payait autrefois les journaux pour obtenir un traitement favorable. Cette critique révèle la corruption et le pouvoir des industriels avant la Libération.
Martial continue son article en visitant d’autres membres de l’élite industrielle, comme le baron Petiet et M. Théodore Laurent. Chacun d’eux est présenté comme étant en situation de détresse financière, cherchant à bénéficier des aides sociales ou des retraites pour travailleurs âgés. Ces descriptions ironisent sur la situation en soulignant l’absurdité de leur prétendue pauvreté.
La dernière partie de l’article se concentre sur la réaction des industriels à la critique et aux actions des résistants. Martial met en évidence le mépris des industriels envers ceux qui ont souffert sous l’occupation, tout en se posant eux-mêmes en victimes. L’ironie est particulièrement mordante lorsque H. de Wendel, croisé dans le métro, se plaint de devoir vendre des actions pour survivre.
En conclusion, Claude Martial utilise l’ironie et la satire pour critiquer l’arrogance et le cynisme de l’élite industrielle française de l’époque. En exagérant les plaintes des riches industriels et en contrastant leurs revendications avec la réalité des souffrances de la guerre et de l’occupation, Martial expose les injustices et les absurdités de la situation post-libération en France.
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