N° 1283 du Canard Enchaîné – 25 Avril 1945
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L’article Les surprises d’un rescapé de Buchenwald par R. Tréno, publié dans Le Canard Enchaîné du 25 avril 1945, offre un regard poignant et satirique sur les contradictions et les incohérences de la période post-libération en France. Tréno, rescapé de Buchenwald, raconte sa promenade dans un Paris libéré, où il se trouve face à des figures collaboratrices, apparemment libres et à l’aise, comme Taittinger et Sacha Guitry.
Le narrateur exprime son choc en croisant Taittinger, un collaborateur notoire, et se rend compte avec stupéfaction que les autorités ne semblent pas prêtes à l’arrêter. Cet épisode souligne l’ironie mordante et le désenchantement ressenti par beaucoup à cette époque. En continuant sa promenade, il rencontre Sacha Guitry et de Monzie, discutant librement de leurs plans de visites à d’autres figures controversées, renforçant le sentiment d’injustice et d’impunité.
Cherchant des réponses, Tréno interroge un ami sur l’état de l’épuration, espérant trouver une explication rationnelle à la liberté des collaborateurs. La réponse qu’il obtient est décourageante : l’épuration semble être une façade, avec des figures collaboratrices se baladant librement et des juges ayant joué un double jeu. La conversation révèle une réalité où les compromis et les manipulations semblent dominer, laissant peu d’espoir pour une véritable justice.
Le narrateur conclut avec une note de résignation, préférant se distraire avec un spectacle de Maurice Chevalier plutôt que de continuer à affronter cette réalité troublante. Cette fin souligne la dissonance entre les attentes de justice des rescapés et la réalité politique de l’après-guerre, où de nombreux collaborateurs échappaient aux conséquences de leurs actes.
En somme, cet article de R. Tréno est une critique acerbe de la gestion de l’épuration en France après la Libération, mettant en lumière la déception et la frustration de ceux qui avaient espéré une justice rapide et implacable.
La seconde photo nous rappelle comment l’abonné du Canard recevait son journal, plié en six ceint par son bandeau d’expédition.
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