N° 1288 du Canard Enchaîné – 30 Mai 1945
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Dans l’article satirique Mais où sont les hommes nouveaux ? publié le 30 mai 1945 dans Le Canard Enchaîné, R. Tréno utilise l’image allégorique de Marianne pour commenter ironiquement la situation politique et sociale de la France à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Tréno commence par souligner que la République française, symbolisée par Marianne, arbore désormais un képi au lieu du bonnet phrygien traditionnel, illustrant ainsi le rôle prédominant des militaires et de la résistance dans le paysage politique post-guerre. Il observe également que la mode féminine tend vers une apparence plus militaire, ce qui, selon lui, montre que la République est prête à servir.
L’auteur s’amuse avec l’idée que Marianne est courtisée par deux groupes : les « nouveaux venus », qui revendiquent leur place dans la nouvelle France libre après avoir été libérés des prisons allemandes, et ceux qui viennent de sortir de leur propre prison, suggérant une métaphore de la collaboration ou de la répression sous le régime de Vichy.
Tréno utilise des dialogues imaginaires pour représenter Marianne discutant avec ces différents groupes. Avec les « revenants » de la résistance, Marianne souligne leur âge avancé et leur manque d’adaptabilité, tandis que les « ex-nouveaux » se plaignent de ne pas avoir encore eu l’opportunité de prouver leur valeur.
L’article se termine sur une note sarcastique en soulignant que même si Marianne a un bel uniforme, elle ne porte pas encore de pantalon, ce qui symbolise la question persistante : où sont les vrais « hommes nouveaux » capables de diriger la France vers l’avenir ? Tréno fait allusion à l’appel du général de Gaulle pour la « repopulation » du pays, soulignant ainsi les défis et les espoirs du moment de reconstruction après la guerre.
En résumé, « Mais où sont les hommes nouveaux ? » est un commentaire satirique sur les aspirations politiques et sociales de la France à la fin de la Seconde Guerre mondiale, utilisant l’allégorie de Marianne pour explorer les ambiguïtés et les contradictions de cette période de transition.
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