L’article satirique Tout s’arrange de R. Tréno, publié dans Le Canard Enchaîné le 13 juin 1945, tourne en dérision les négociations internationales de l’après-guerre, en particulier la Conférence de San Francisco qui a établi les bases de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Tréno commence par ironiser sur l’accord obtenu à San Francisco concernant la question du veto, soulignant que même si personne ne sait vraiment de quoi il s’agit, tout le monde respire enfin de soulagement. Il compare ces négociations à une comédie théâtrale, soulignant l’aspect spectaculaire et superficiel des discussions entre les grandes puissances, où seuls quelques acteurs principaux semblent réellement influents.

Il se moque également de la nouvelle Société des Nations (SDN), en soulignant qu’elle ne diffère guère de l’ancienne dans son rôle symbolique attribué aux petites puissances. Tréno fait allusion aux tensions internationales, comme celle entre la Yougoslavie et l’Italie pour Trieste, qui se sont apaisées sans aucun véritable lien avec les deux pays en question.

L’article continue en parlant des conflits franco-syriens et franco-anglais, avec une touche humoristique sur les territoires échangés comme Damas et Colombes, jouant sur l’absurdité des réclamations territoriales et des compensations culturelles.

Tréno conclut sur une note légère, suggérant que malgré les apparences et les complications diplomatiques, tout finira par s’arranger d’une manière ou d’une autre, même si les détails et les résultats concrets des négociations internationales semblent parfois déroutants.