N° 1375 du Canard Enchaîné – 29 Janvier 1947
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NOUS SERONS BIEN DÉFENDUS Le premier bataillon des ministres de la guerre s’installe rue St-Dominique – Dans cet article publié le 29 janvier 1947 dans Le Canard Enchaîné, R. Tréno déploie une satire mordante pour commenter la situation politique rocambolesque et absurde où la France se trouve dotée de quatre ministres de la Guerre. Le ton ironique et les descriptions burlesques soulignent l’inefficacité et le désordre qui résultent de cette surabondance de responsables.
Tréno commence par souligner l’absurdité de la situation : alors qu’il n’y a pas de ministre du Ravitaillement, la France se retrouve avec quatre ministres de la Guerre. Cette surabondance est présentée comme une source de confusion et de ridicule plutôt que comme un renforcement de la défense nationale. L’auteur ironise sur l’idée que cette multiplication des ministres terrorise les ennemis potentiels de la France, suggérant plutôt qu’elle les ferait rire.
La description des ministres se répartissant les tâches et les locaux est particulièrement satirique. Tréno imagine des situations absurdes, telles que le ministre précédent, M. Le Troquer, se mettant en quatre pour transmettre ses pouvoirs à ses successeurs. Les anecdotes sur les clés du champ de tir et l’installation des ministres dans différents bâtiments montrent l’inefficacité et le manque de coordination dans la gestion de ce ministère crucial.
L’humour de Tréno atteint son apogée avec les incidents cocasses impliquant les sentinelles et les huissiers. Les confusions entre les ministres et leurs visiteurs illustrent le chaos qui règne dans cette administration. L’anecdote sur le frère jumeau de M. Paul Coste-Floret, provoquant des hallucinations chez la sentinelle, et les malentendus entre les visiteurs et les ministres montrent combien cette situation est impraticable et ridicule.
L’article se termine par une critique acerbe de l’inefficacité administrative, illustrée par l’embarras de l’adjudant Flick face à des ordres contradictoires sur le port de la soutache de rengagé. La solution absurde de Flick, consistant à doter chaque rengagé de deux soutaches, reflète le désordre et l’ineptie du système.
Enfin, Tréno clôt son article par une note sarcastique sur les promotions et rétrogradations contradictoires du colonel Duchnock, montrant l’absurdité totale de cette situation gouvernementale. L’annonce de l’éventuelle nomination de dix sous-secrétaires d’État supplémentaires renforce le sentiment de chaos et d’incohérence.
En somme, l’article de R. Tréno est une satire cinglante de la bureaucratie et de la gestion politique française de l’après-guerre. Par ses descriptions ironiques et ses anecdotes burlesques, l’auteur met en lumière l’inefficacité et le ridicule de cette suradministration, tout en offrant une critique mordante de la situation politique de l’époque.
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