N° 1380 du Canard Enchaîné – 2 Avril 1947
N° 1380 du Canard Enchaîné – 2 Avril 1947
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L’article « On est prié de ne pas faire de vagues ! » de R. Tréno, publié dans Le Canard Enchaîné le 2 avril 1947, offre une critique acerbe et satirique des scandales qui secouent la société française de l’après-guerre, en particulier ceux concernant la police, la magistrature et la politique. Tréno se moque ouvertement de la fascination morbide du public pour ces scandales, comparant la lecture des journaux à la fouille dans une poubelle.
Tréno utilise une satire mordante pour dépeindre le climat de l’époque, où chaque nouveau scandale est avidement consommé par le public. Il critique la presse, qu’il accuse de se comporter comme un « Petit Égout de la mode », se délectant de la publication de sordides affaires, et les lecteurs, pour leur appétit insatiable de sensationnalisme.
L’auteur souligne l’hypocrisie de la société et des autorités. Les scandales qui font aujourd’hui la une des journaux ne sont pas nouveaux ; ils existent depuis longtemps, mais ont été ignorés ou tolérés par les gouvernements précédents. Tréno critique le fait que ces affaires soient maintenant présentées comme des révélations choquantes, alors qu’elles étaient déjà connues des autorités et de certains membres de la société.
Tréno se moque aussi de la réaction tardive et hypocrite des responsables actuels, qui prétendent être outrés par des pratiques qu’ils ont eux-mêmes tolérées par le passé. Il souligne l’incohérence de ceux qui s’indignent aujourd’hui de ce qu’ils acceptaient hier.
L’article critique enfin l’indifférence et la complicité passive des citoyens qui, en se contentant de consommer ces scandales comme des divertissements, contribuent à leur perpétuation. Tréno appelle à une prise de conscience collective, à une volonté de changement réel plutôt qu’à une simple fascination pour les scandales.
En somme, Tréno utilise une plume acérée pour dénoncer la banalisation du scandale, l’hypocrisie des autorités et l’apathie du public. Il invite à une réflexion sur la manière dont les scandales sont perçus et traités, et sur la nécessité d’une véritable épuration morale et politique.
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