N° 1382 du Canard Enchaîné – 16 Avril 1947
N° 1382 du Canard Enchaîné – 16 Avril 1947
39,00 €
En stock
« DU TAC AU TAC Le président Toriolo représentant de Madagascar visite la France » – Cet article satirique de R. Tréno offre un regard ironique sur la situation politique et sociale de la France d’après-guerre à travers les yeux fictifs du président Toriolo de Madagascar. En faisant semblant de rapporter les impressions d’un visiteur étranger, l’auteur critique divers aspects de la société française, de la politique et de l’économie.
Tréno commence par un contraste frappant entre la passivité des Français et l’agitation des habitants des colonies françaises. En soulignant que les populations coloniales se manifestent activement pour leurs droits, tandis que les Français semblent accepter leur sort sans protestation, l’auteur met en lumière un certain apathisme politique en France. Cette observation soulève des questions sur la participation civique et l’engagement politique des citoyens français de l’époque.
Le président Toriolo est surpris par la liberté d’expression accordée aux opposants politiques en France. Il trouve étrange que le général de Gaulle puisse critiquer ouvertement le gouvernement sans répercussions sérieuses, alors que des critiques similaires à Madagascar seraient sévèrement réprimées. Ce contraste souligne l’ironie de la situation et critique implicitement la tolérance apparente de la France pour la dissidence politique.
L’article poursuit avec une critique de l’économie française, en utilisant l’exemple de l’abondance apparente de bétail vue par le président lors de son voyage, contrastant avec la pénurie de viande à Paris. Cette contradiction est utilisée pour souligner les incohérences et les difficultés économiques que la France traverse après la guerre. Tréno met en lumière les disparités entre les apparences et la réalité économique du pays.
La rencontre avec le ministre des Finances, qui demande de l’aide financière, renforce l’image d’une France en difficulté financière, malgré les apparences d’abondance. Cette situation est utilisée pour critiquer l’état des finances publiques et la gestion économique du pays.
La mention de la reconstruction incomplète des villes détruites pendant la guerre et le manque d’argent pour financer ces projets ajoute une couche supplémentaire de critique à la gestion économique et à la priorisation des ressources par le gouvernement français.
Enfin, l’anecdote sur les policiers et la confusion du président Toriolo concernant le Conseil de la République montre l’absurdité perçue des situations et des institutions françaises. La réaction de Toriolo met en relief les différences culturelles et la difficulté de comprendre les pratiques et les normes françaises à travers un prisme étranger.
En somme, cet article de R. Tréno utilise l’humour et l’ironie pour critiquer les contradictions, les incohérences et les absurdités de la France d’après-guerre. En présentant les impressions d’un visiteur fictif, l’auteur met en lumière des problèmes sociaux, politiques et économiques, tout en soulignant les différences culturelles et les perceptions variées de la réalité française.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock