L’article « LES GRANDS REPORTAGES DU ‘CANARD’: Je reviens d’Exportation » par Roger Salardenne, publié dans Le Canard Enchaîné le 14 mai 1947, est une satire humoristique qui dépeint un pays fictif appelé « Exportation » où l’abondance et les excès règnent de manière absurde.

Salardenne décrit Exportation comme un endroit où tout est orienté vers l’exportation, au point que les habitants vivent dans l’opulence et l’extravagance. La ville d’Export-Arthur est décrite comme magnifique, avec de larges artères bordées de bâtiments luxueux. Les habitants sont vêtus de manière extravagante, parfois jusqu’à porter plusieurs costumes et chapeaux à la fois, ce qui accentue l’absurdité de la surabondance décrite.

Les boutiques alimentaires regorgent de victuailles, mais les règles strictes de rationnement sont également mises en avant. Le ministre du Ravitaillement a instauré des cartes de suralimentation qui limitent ce que les consommateurs peuvent acheter, sous peine d’internement. Les mesures incluent des rations précises pour le pain, le beurre, l’huile, la viande et même le tabac, avec l’obligation de consommer des sandwiches entre les repas.

Malgré cette abondance de nourriture, des manifestations commencent à éclater en raison des restrictions imposées. Les rues sont encombrées de voitures au point qu’il est difficile de traverser sans danger, et l’essence est si abondante qu’elle est brûlée en quantités colossales chaque jour.

L’article se termine sur une note comique, avec Salardenne emmené par des inspecteurs du contrôle économique dans un restaurant où il est contraint de commander un menu surchargé, le seul autorisé.

En résumé, l’article utilise l’exagération et l’ironie pour critiquer les politiques de rationnement et les contradictions observées dans les sociétés post-guerre, en se moquant des excès et des absurdités qui peuvent accompagner les efforts de gestion des ressources et de l’économie.