N° 1395 du Canard Enchaîné – 16 Juillet 1947
N° 1395 du Canard Enchaîné – 16 Juillet 1947
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Le 16 juillet 1947, Le Canard Enchaîné publie un article critiquant la récente exposition internationale du surréalisme à Paris, intitulé « Le ‘Canard’ vous présente la véritable exposition du surréalisme – Le monde entier y participe ». L’auteur commence par mentionner que malgré les grands efforts des organisateurs pour impressionner le public, celui-ci est ressorti déçu, trouvant l’exposition trop conventionnelle et éloignée des attentes surréalistes de confusion et d’extravagance.
L’article critique vivement André Breton, considéré comme le pape du surréalisme, affirmant qu’il est en retard sur son temps. Le monde, selon l’auteur, a évolué et dépassé les œuvres de l’exposition en termes de surréalisme. Ce sont maintenant les hommes d’État et les gouvernements qui incarnent véritablement l’esprit surréaliste avec leurs actions extravagantes et absurdes.
Pour illustrer son propos, l’auteur compare une œuvre de l’exposition, « Le pourvoyeur 1944-1945 » d’Yves Tanguy, à l’action d’un autre « Tanguy », qui a transformé une récolte de blé en affreux pain de maïs, qu’il appelle « Soudure ». L’auteur déclare que cette transformation est un exemple parfait de surréalisme, qualifiant même cela de « céréalisme ».
L’article continue en soulignant l’absurdité des événements actuels, en particulier la guerre d’Indochine. L’auteur note que cette guerre coûte environ 620 millions de francs par jour, tandis que l’Indochine est en ruines et en proie à la famine. Il souligne l’ironie de dépenser de l’argent pour détruire un pays alors que ces fonds pourraient être utilisés pour reconstruire la France. En étiquetant cette situation de « Civilisation », l’auteur met en évidence l’extravagance et l’absurdité des actions humaines contemporaines, surpassant même les créations surréalistes les plus audacieuses.
L’article conclut en soulignant que Le Canard Enchaîné n’a eu aucune difficulté à apporter sa contribution modeste mais pertinente à l’idée du surréalisme en puisant dans l’actualité mondiale, démontrant que la réalité elle-même est devenue la plus grande œuvre surréaliste.
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