Dans cet article intitulé « Les cosaques à deux étapes de Rennes ! Merdeka ! », R. Tréno utilise une plume acérée et un humour mordant pour critiquer les agissements et les contradictions du général de Gaulle. La satire est palpable dès les premières lignes où il se moque de l’affirmation de M. Ramadier, soulignant l’absurdité de chercher des mots d’ordre à Washington ou Moscou.

Tréno trouve son inspiration dans le cri de guerre des soldats indonésiens, « Merdeka » (Liberté), et le transforme en un cri de libération contre les « emmerdekailleurs ». Il désigne de Gaulle comme le principal trouble-fête de la semaine, n’hésitant pas à lui lancer ce cri libérateur.

La caricature du général de Gaulle est particulièrement virulente. Tréno le décrit comme un prophète de malheur, se réjouissant des catastrophes pour mieux s’imposer comme le sauveur providentiel. Les dialogues fictifs entre de Gaulle et son subordonné Gaston renforcent cette image d’un homme qui tire satisfaction des malheurs de la nation.

La critique s’intensifie lorsque Tréno rappelle les contradictions du général : d’une part, dénonçant les communistes, et d’autre part, les ayant intégrés au gouvernement en la personne de Maurice Thorez. Il souligne également l’ironie de la situation où de Gaulle, qui prêche aujourd’hui contre l’URSS, a autrefois signé un pacte militaire avec Staline.

Le point culminant de l’article est l’utilisation répétée du cri « Merdeka ! », qui devient un symbole de la satire et de la dénonciation des absurdités politiques. Tréno conclut en affirmant l’impossibilité de faire confiance à un homme aussi contradictoire, utilisant « Merdeka ! » comme une exclamation finale de libération et de critique.

En somme, cet article du Canard enchaîné, avec son ton moqueur et ses caricatures piquantes, dénonce les incohérences et les manipulations politiques, tout en offrant un moment de lecture savoureux et libérateur.