N° 1408 du Canard Enchaîné – 15 Octobre 1947
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Dans l’article « Une perte cruelle: le porte-avions n’est plus ! » publié dans Le Canard Enchaîné le 15 octobre 1947, Jean-Paul Lacroix utilise son style caractéristique pour tourner en dérision la perte d’un porte-avions coûteux et inutile, incarnant ainsi la satire politique et sociale de l’époque. La « mort » du porte-avions de 5 milliards est annoncée avec une ironie mordante, comme s’il s’agissait de la disparition d’un être cher, soulignant ainsi l’absurdité de cet investissement.
Lacroix décrit une cérémonie funéraire fictive où des figures politiques et militaires de l’époque, telles que Ramadier, Jacquinot, Teitgen, Schuman, Herriot, de Lattre de Tassigny, et Sacha Guitry, jouent des rôles solennels et grotesques. Les détails, tels que les « tuyaux de poêle » et les « cordons du char funèbre », renforcent le ton satirique et mettent en lumière le gaspillage de ressources dans un projet aussi inutile.
L’évocation des « petits avions orphelins » et de la « Section de marins de l’Air » apporte une dimension comique, tout en soulignant la tristesse feinte de la situation. Le discours émotionnel de Georges Bidault et de l’amiral Thierry d’Argenlieu ajoute une couche de sarcasme à la scène, rendant la perte encore plus absurde.
Lacroix ne manque pas de critiquer l’inutilité et le coût exorbitant du porte-avions, en faisant remarquer qu’il était un sujet constant pour les journalistes en quête de scandales et une excuse parfaite pour les ministres des Finances cherchant à justifier des augmentations d’impôts et des coupes budgétaires. Le porte-avions devient ainsi un symbole des dépenses gouvernementales excessives et mal orientées.
En conclusion, l’article de Jean-Paul Lacroix est une critique acerbe et humoristique de la politique de défense et des dépenses publiques de l’époque. Par son ton ironique et ses descriptions exagérées, il met en lumière l’inefficacité et le gaspillage associés à des projets coûteux et inutiles, tout en offrant une réflexion sur la gestion des ressources et des priorités gouvernementales.
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