N° 1423 du Canard Enchaîné – 28 Janvier 1948
N° 1423 du Canard Enchaîné – 28 Janvier 1948
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Dans l’article « La planque de France à l’honneur : Les Petits Ramasseurs de Lingots sont reçus solennellement au ministère des Finances », Yves Grosrichard décrit de manière sarcastique une cérémonie organisée par M. René Mayer pour honorer ceux qui ont profité du marché libre de l’or. Ces individus, qualifiés de « bons Français », avaient accumulé de l’or qu’ils peuvent maintenant revendre à l’État à des prix exorbitants. Leur « patriotisme » est ainsi récompensé, une ironie qui ne manque pas de sel.
La cérémonie réunit des personnalités de la Bourse, du commerce de bétail, et autres secteurs influents. Des figures notoires comme Pierre-Marie Durand et le général Joinovici sont mentionnées, illustrant le haut niveau de l’événement. Le président des P.R.L. (Petits Ramasseurs de Lingots) prononce une allocution louant l’évitement des percepteurs et l’accumulation discrète de l’or, contrastant avec ceux qui dépensaient en taxes et impôts. Ce discours est bien reçu par l’assemblée.
La réception est animée avec des sandwichs et du champagne, symbolisant la joie et l’excès de ceux présents. Cependant, la tension monte lorsque le commissaire Jorda, chargé du contrôle du trafic de l’or, fait une apparition surprise en ordonnant « Haut les mains ! » Cet ordre est accueilli par un éclat de rire général. Un attaché de René Mayer apaise la situation en expliquant à Jorda que ces individus sont en fait des bienfaiteurs économiques. L’attaché souligne l’ironie de la situation en mentionnant que ces messieurs ont « le filon », alors que Jorda doit se contenter d’avoir « bonne mine ».
L’article de Grosrichard utilise l’ironie et la satire pour critiquer la manière dont le gouvernement récompense ceux qui ont profité du système, tout en tournant en dérision les notions de patriotisme et de service public.
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