N° 1463 du Canard Enchaîné – 3 Novembre 1948
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L’article « Alors, quoi ? Et le suffrage universel ? » signé par R. Tréno dans Le Canard Enchaîné du 3 novembre 1948, utilise une ironie mordante pour critiquer l’influence des puissances mondiales, notamment les États-Unis et l’Union soviétique, sur les affaires internationales, y compris celles de la France. Le texte semble être une réaction aux élections présidentielles américaines de 1948, où l’auteur déplore que les citoyens français, et plus largement les Européens, soient spectateurs de décisions qui pourraient avoir un impact majeur sur leur propre avenir, sans avoir la moindre possibilité de participer à ces décisions.
L’article débute en observant que les élections américaines captent toute l’attention, soulignant qu’en dépit de la distance géographique, leur résultat affecte aussi directement les Français que les Américains eux-mêmes. Tréno pointe l’absurdité de la situation en suggérant que les citoyens français devraient aussi avoir le droit de vote dans ces élections, étant donné les conséquences potentielles sur leur quotidien, comme le risque d’être entraîné dans des conflits mondiaux en fonction de la politique étrangère du président élu.
La satire de Tréno s’accentue lorsqu’il propose que les Français, ainsi que d’autres Européens, réclament le « suffrage universel » pour pouvoir voter non seulement pour le président américain, mais aussi pour les dirigeants du Kremlin, arguant que les décisions prises à Washington ou à Moscou ont un impact aussi grand sur la vie des citoyens français que celles prises à Paris.
Le journaliste conclut en exprimant un désenchantement généralisé face à cette situation d’impuissance internationale, où les puissances mondiales semblent jouer avec le destin des autres nations sans les consulter. Il ironise sur l’idée que, dans cette situation, les Français préfèreraient voter pour leur propre président, Vincent Auriol, tout en demandant que les grandes puissances cessent de s’immiscer dans leurs affaires intérieures.
En somme, cet article de Tréno critique avec humour et acuité la dépendance des nations européennes vis-à-vis des superpuissances de l’époque, en appelant à un véritable respect de l’indépendance nationale et à un changement de la dynamique politique mondiale qui, selon l’auteur, réduit les pays comme la France à un rôle de spectateurs impuissants.
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