N° 1492 du Canard Enchaîné – 25 Mai 1949
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Sous le patronage du « Canard », La marche des lampistes a obtenu un franc succès –
Les grands quotidiens, du matin et du soir, ont patronné la course des garçons de café, celle des coiffeurs et la marche des facteurs.
Le « Canard » se devait, évidemment, de suivre l’exemple de ses grands confrères. Aussi avait-il organisé, dimanche dernier, la marche des lampistes. Elle a remporté le plus vif succès. Il est vrai que les lampistes bénéficiaient d’un long entraînement.
Il y a belle lurette, en effet, qu’on les fait marcher — et comment !
Le départ fut donné à 14 h. 30, rue de l’Échaudé. Cent lampistes étaient en ligne. Au coup de fusil tiré par le starter (un mandataire aux halles qui a tenu à garder l’incognito) les concurrents s’élancèrent. Ils ne marchaient pas, ils couraient !
Un premier contrôle eut lieu rue Vide-Gousset, où les attendait une équipe de percepteurs auxquels ils durent verser la moitié de ce qu’ils avaient en poche.
Ce fut une belle bousculade. Arrivés en peloton, les lampistes repartirent isolément. Toutefois, un groupe important se reforma bientôt et il y eut un nouveau contrôle rue de Bondy. Comme jadis, dans la forêt du même nom, il fallait traverser une embuscade. Elle était tendue par des représentants de la Sécurité sociale.
Quarante-trois concurrents seulement réussirent à passer au travers.
Mais au contrôle suivant (contributions indirectes), rue de la Monnaie, dix-huit lampistes, épuisés, durent abandonner.
Et à l’arrivée, rue des Martyrs, le vainqueur, François Durand-Dupont, père de six enfants, littéralement à bout de forces, perdit connaissance.
Non sans avoir eu le temps de balbutier :
— Je suis content d’avoir gagné… Je tâcherai de faire mieux la prochaine fois.
Outre la tournée de julienas offerte par le « Canard » le vainqueur aura droit, grâce au directeur de la S.N.C.F., à un licenciement d’honneur.
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Conservation
Nos Exemplaires du Canard Enchaîné sont archivés dans de bonnes conditions de conservation (obscurité, hygrométrie maitrisée et faible température), ce qui s'avère indispensable pour des journaux anciens.
Lumière
Obscurité complète. Les UV agissent sur la lignine du papier et opèrent un jaunissement, souvent visible sur des journaux pliés et empilés, ne voyant la lumière du jour que sur la tranche...Le jaunissement s'accentue avec le temps et rend le papier cassant (casse de la fibre de cellulose) et fragilisé au bout de quelques années.
Hygrométrie
le taux est compris entre 45 et 65 %. Un taux trop bas entraîne un dessèchement du papier, ce qui le raidit et le rend cassant. A l'inverse, un taux trop élevé peut favoriser l'apparition de traces de moisissures.
Faible température
la température idéale pour la conservation de vieux papiers est comprise entre 16 et 20°C. Une température trop élevée peut aussi assécher le papier et le rendre cassant jusqu'à l'émiettement et accélérer les processus chimiques de dégradation du papier. Une température trop faible favorise l'augmentation du taux d'hygrométrie.
Stockage
Dans certaines circonstances, les collections de journaux non reliés présentent un fort risque de dégradation. Conservés en liasses, parfois ficelées, les fascicules sont en effet particulièrement sensibles aux contraintes mécaniques (tassement, pliures). Par ailleurs, le pliage en 4 est à proscrire : le papier est fortement fragilisé à la jonction des deux plis, formant après quelques années un trou, au milieu de chaque page. A fortiori, les pliages en 6 ou en 12 (longtemps utilisés pour les expéditions) génèrent d'importants dégâts sur le papier, dans le temps.
La pliure centrale des fascicules, déjà présente lors de leur diffusion et de leur vente, constitue souvent une zone de dégradation accélérée du support : on y observe un jaunissement précoce du papier, signe d’une acidité et d’une fragilité importante. Le maintien de cette pliure ne fait qu’accentuer le processus de dégradation, et se traduit par des risques élevés de déchirures à la manipulation.
Tous nos numéros sont stockés à plat et pliés seulement en 2 (le pli est horizontal). Certains numéros, parmi les plus anciens, sont archivés pleine page dépliée.
Les numéros d'avant-guerre, plus rares et donc proposés en quantités limitées, présentent souvent une usure, une fragilité plus importante. Les traces du temps, telles que jaunissement lié à l'insolation ou simplement la lumière, rousseurs, traces d'humidité, plis marqués, cassures du papier fréquemment dans les coins ou le long des plis, se sont plus ou moins installés sur ces publications dont le papier approche le siècle d'âge.
Ces numéros les plus anciens (de l'origine aux années 30), ont pu faire l'objet de restaurations, en fonction des besoins et dans les règles de l’art : réparations de déchirures, petits trous, renforcement des marges et des plis centraux au moyen de papier type Filmoplast, sans acide, reprise des faux plis au fer chaud.
Hormis les numéros d'avant-guerre, devenant relativement rares, les autres numéros sont écartés de notre stock dès lors qu'ils présentent ces défauts impossibles à corriger, comme des pliures marquées, jaunies ou cassantes, notamment en verticalité du journal.
Les photos des Unes présentées sur le site correspondent à celles des exemplaires originaux proposés à la vente, ou celle d'exemplaires de qualité de conservation équivalente. Elles sont prises en lumière naturelle, sans filtres, les teintes visibles à l'écran pouvant ne pas refléter parfaitement celles du papier.
L’évolution du format* du Journal
De 1916 à 1921 : 31 X 43 cm - 4 pages -
De 1921 à 1940 : 37 X 54 cm - 4 pages** -
De 1944 au 17 mars 1948 : 30 X 43 cm - 4 pages** -
Du 24 mars 1948 au 28 oct. 1964 : 38 X 58 cm - 4 pages, puis 6 pages à partir de 1957 -
Du 4 nov. 1964 au 10 février 1988 : 38 X 60 cm - 8 pages -
Du 17 février 1988 à 2005 : 36 X 58 cm - 8 pages -
*hors numéros spéciaux
** Quatre éditions sur 2 pages (en 1939,1940 & 1945), problèmes d'approvisionnement en papier, restrictions, censure,...