Dans cet éditorial intitulé « Chronique du bon temps », publié dans Le Canard enchaîné le 30 novembre 1949, R. Tréno adopte un ton ironique et sarcastique pour commenter la situation géopolitique de l’époque et la menace d’un nouveau conflit mondial.

L’article commence par une citation du maréchal Montgomery, qui déclare que, peu importe d’où viendrait une agression (nord, sud, est ou ouest), les pays occidentaux vivraient alors de « bons moments », ayant un pouvoir destructeur considérable. Tréno se moque de cette déclaration en soulignant son absurdité et en la répétant pour en montrer le ridicule.

Ensuite, Tréno tourne en dérision les craintes autour du réarmement allemand, les différenciant selon la perception des « bons » et des « mauvais » Allemands. Il évoque également les manipulations politiques et médiatiques, notamment de la part des communistes, qui tentent de provoquer la peur en France en publiant des images de la Wehrmacht défilant aux Champs-Élysées, une vision qui inquiète sans raison réelle selon lui.

L’auteur évoque également la situation en Pologne et à Moscou, dépeignant les actions militaires et politiques comme un spectacle ridicule, sans véritable substance. L’éditorial se conclut par une réflexion sur la défense de l’Europe et les déclarations de généraux américains, se moquant de l’idée que l’Europe pourrait être défendue efficacement par les États-Unis, tandis que les Européens seraient chargés de défendre l’Amérique, ce qui semble à Tréno complètement irréaliste.

En somme, cet éditorial utilise l’humour noir et l’ironie pour critiquer la guerre froide, les tensions militaires, et les discours politiques alarmistes, en ridiculisant les acteurs internationaux et en pointant l’absurdité de certaines situations politiques et militaires de l’époque.