N° 1571 du Canard Enchaîné – 29 Novembre 1950
N° 1571 du Canard Enchaîné – 29 Novembre 1950
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L’éditorial « En pleine technique financière » d’Yves Grosrichard, publié dans Le Canard Enchaîné du 29 novembre 1950, est une moquerie brillante des méthodes des techniciens du budget de l’État, avec un humour mordant. Grosrichard souligne, non sans ironie, que pour combler les 2 400 milliards de dépenses prévues pour 1951, les techniciens se sont empressés de faire figurer dans les recettes 80 milliards… qu’ils espéraient récupérer des fraudes fiscales. C’est comme s’ils avaient mis sur la table une somme qu’ils n’ont même pas encore touchée.
Mais, coup de théâtre ! Peu de temps après, le montant chute à 20 milliards, révélant que les experts financiers ont dû rapidement revoir leurs illusions. L’auteur se régale en imaginant la scène : « Ah ben non, finalement, on va plutôt partir sur 20 ! ». C’est à ce moment-là que Grosrichard s’amuse à nous rappeler que ce ne sont pas 80 + 20 = 100 milliards, mais qu’on « emprunte encore un peu sur la fraude, histoire de boucler l’affaire ». Il démontre ainsi avec finesse l’absurdité de compter sur des recettes totalement incertaines, un vrai tour de magie.
Le trait d’humour se renforce dans la conclusion : s’il n’y avait plus de fraudeurs, ce serait la catastrophe budgétaire, « l’abomination de la désolation ». La solution : surtout, ne touchez pas aux fraudeurs, ils sont indispensables au budget ! Et s’il venait à manquer des fraudeurs, Edgar Faure (ministre des Finances) n’aurait qu’à passer un coup de fil, « on se dévouerait » pour les remplacer.
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