N° 1587 du Canard Enchaîné – 21 Mars 1951
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« Une initiative du Crédit Municipal, On va créer aux Champs-Élysées un mont-de-piété de luxe » – Cet article, signé Roger Salardenne et publié dans Le Canard enchaîné du 21 mars 1950, se moque avec beaucoup de finesse d’une initiative du Crédit Municipal visant à créer un mont-de-piété de luxe aux Champs-Élysées. Le terme « mont-de-piété », traditionnellement associé à un service de prêt sur gage, est ici tourné en dérision en imaginant une version ultra-chic, adaptée à une clientèle fortunée.
Le texte s’amuse à dépeindre une ambiance de salon distingué où les « emprunteurs » sont accueillis avec tous les égards dus à leur rang, loin de la « promiscuité » des établissements traditionnels. On les imagine conversant autour d’un verre de porto et de cigares cubains, tandis que des valets en livrée s’affairent pour rendre leur visite plus agréable. Les riches clients, comme un certain vicomte de Lamouillette, n’ont plus à subir l’humiliation de se mêler à la foule des emprunteurs modestes.
Roger Salardenne ironise sur cette vision absurde d’un mont-de-piété réservé aux bijoux et objets précieux, négociés avec courtoisie et luxe, comparant l’atmosphère à celle d’un club privé ou d’une réception mondaine. L’auteur termine sur un ton plein de sarcasme, imaginant que ce mont-de-piété sophistiqué sera « un vrai mont-de-piété des deux cent familles », c’est-à-dire réservé à la haute société.
Dans ce contexte, l’article critique indirectement l’élitisme et les inégalités sociales, soulignant le décalage entre les services de luxe et les réalités financières plus humbles que le mont-de-piété traditionnel est censé servir.
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