N° 1611 du Canard Enchaîné – 5 Septembre 1951
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L’article intitulé « Gigantesque coup de filet : Des rafles sans précédent ont failli être effectuées hier soir à la Bourse et aux Halles » de Jean-Paul Lacroix, publié dans Le Canard enchaîné le 5 septembre 1951, est une satire mordante et pleine d’ironie des méthodes policières et de l’ordre établi. À travers un récit imaginaire de rafles absurdes et exagérées, l’auteur critique les excès des autorités et les travers de la société.
L’article décrit des rafles fictives menées dans différents endroits emblématiques de Paris, comme la Bourse, les Halles, les Champs-Élysées, et le quartier de l’École Militaire. Ces interventions policières, décrites avec un humour noir, visent des figures variées : des escrocs de la finance, des producteurs de cinéma, des esthètes et secrétaires « suspects », des généraux caricaturés en figures grotesques, et même des moines ambulants vendant du nougat.
À travers cette galerie de personnages et de lieux, Lacroix dépeint une société traversée par des inégalités, des abus de pouvoir et des hypocrisies. Il met en lumière le décalage entre l’effort apparent de maintenir l’ordre et la réalité des injustices sociales. La police, par ses interventions absurdes, devient un symbole d’un système bureaucratique aveugle et inefficace, qui s’en prend aux individus les plus marginalisés tout en ménageant les puissants.
L’article se termine par un « erratum » fictif qui annonce que toutes les arrestations mentionnées auraient été faites « par erreur » et que les personnalités concernées seront relâchées avec des excuses, voire décorées de la Légion d’honneur. Ce retournement ironique souligne l’impuissance ou la complaisance des autorités face aux véritables responsables des dysfonctionnements sociaux.
Jean-Paul Lacroix joue ici avec les codes de la satire pour dénoncer les travers d’une époque marquée par des tensions sociales et politiques. L’article, par son ton moqueur et sa construction narrative exagérée, invite les lecteurs à réfléchir sur les incohérences et les injustices d’une société où les apparences priment souvent sur les réalités. En conclusion, cet article illustre la force critique et l’humour corrosif du Canard enchaîné, capable d’aborder des sujets sérieux avec une plume légère mais acérée.
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