N° 1670 du Canard Enchaîné – 22 Octobre 1952
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On avait volé des contrepèteries à la comtesse Maxime de La Falaise – (allusion à l’affaire du Duc de Luynes, qui fait la Une)
Il y a quelques mois, des inconnus s’introduisaient nuitamment, et par effraction, dans le manoir de la Comtesse Maxime de la Falaise, dans l’Ile Saint Louis. Les voleurs firent main basse sur l’inestimable collection de contrepèteries de la comtesse, et s’ enfuirent. Toutes les recherches de police pour les retrouver étaient, jusqu’ici, demeurées sans résultat.
Cependant, hier, un haut-fonctionnaire de la Police Judiciaire se serait rendu, en grand mystère, au domicile de Mme de la Falaise, et lui aurait signifié qu’elle pourrait rentrer en possession de son bien, à condition qu’elle versât un million pour 1 « indicateur » qui avait retrouvé les précieuses contrepèteries notamment deux des plus célèbres : « Le jacquemart de Bruges » et « La fine est très prisée et quelle chance si on la sucre ».
Mais forte d’un glorieux précédent, la Comtesse de la Falaise poussa des hurlements sauvages, refusa de verser la somme, et dit qu’on allait voir ce qu’on allait voir.
L’Affaire a provoqué quelques remous au Quai des Orfèvres. On fait remarquer qu’il est fréquent dans les affaires de vols de contrepèteries, que de telles propositions soient faites aux volés, et que la Comtesse Maxime de la Falaise a tort de crier au scandale, car la plupart des contrepèteries qui ont été volées étaient fausses, en particulier celle-ci . « A mon âge, on est toujours fier d’avoir lu Perceau ».
Le ministre M. Brune, ne s’est pas encore penché sur l’affaire.
La police recherche le haut fonctionnaire qui a fait la proposition à Mme de La Falaise pour, bien entendu, le remettre à sa place.
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