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N° 1829 du Canard Enchaîné – 9 Novembre 1955

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L’article « Les Coupables », signé par Morvan Lebesque et publié dans Le Canard enchaîné du 9 novembre 1955, revient avec vigueur sur la crise marocaine et l’éviction de Mohammed V, sultan légitime du Maroc, remplacé par Ben Arafa. Lebesque critique sans ménagement la politique coloniale française et la recherche, désespérée et théâtrale, de boucs émissaires pour justifier une situation devenue ingérable.

L’auteur commence par poser le décor : il « fallait des coupables ». Les scandales politiques et coloniaux exigeaient des sanctions pour redorer le blason d’une France ridiculisée à l’international. Ce besoin de désigner des responsables, insiste Lebesque, masque une réalité plus grave : le crime contre l’évidence. Il rappelle que le Maroc est une nation avec un peuple, un sultan et des aspirations, des vérités fondamentales que l’autorité coloniale française refuse obstinément d’admettre.

Lebesque dépeint avec mordant le théâtre politique orchestré par les autorités françaises. Le sultan Mohammed V, exilé à Madagascar, devient malgré lui un symbole d’injustice pour les Marocains. En le remplaçant par Ben Arafa, présenté comme un pantin au service d’intérêts obscurs, la France a allumé une révolte nationale. « C’était la guerre », écrit Lebesque, une guerre née de l’injustice se cognant à l’injustice, du fanatisme répondant au fanatisme, et de la bêtise humaine.

Tout au long du texte, Lebesque fustige les discours officiels, qualifiant les déclarations solennelles de la France de sottises et d’artifices. Les « belles phrases » comme « L’honneur de la France est en jeu » ou « Ben Youssef ne reviendra jamais » sont tournées en ridicule. Il dénonce une diplomatie transformée en arithmétique absurde, avec ses calculs de pourcentages et de votes inutiles, incapables de voir l’évidence : Ben Youssef devait revenir.

Finalement, lorsque la France se résout à la seule issue possible, le retour de Mohammed V, Lebesque met en lumière l’ironie tragique de cette volte-face. Le drame est terminé, mais les coupables désignés apparaissent soudain dans une mise en scène grotesque. Il parle des « photographes de presse invités » pour immortaliser un moment de réconciliation théâtralisé, tandis que le pays tente d’oublier l’inconséquence des décisions passées.

La conclusion de Lebesque est implacable : la France, par sa mauvaise foi et sa sottise, a « contemplé son visage dans le miroir », contrainte d’admettre ses erreurs. L’épisode marocain, dans toute sa tragédie, devient pour lui une métaphore de l’échec colonial français, marqué par l’incapacité à voir l’évidence et à agir avec justice.

Par son style incisif, Lebesque livre une critique virulente de la politique française au Maroc, dénonçant à la fois la brutalité des événements et le cynisme des discours officiels. Il dépeint un système en déroute, incapable de reconnaître ses torts jusqu’à ce que l’histoire l’y oblige.

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