N° 1832 du Canard Enchaîné – 30 Novembre 1955
N° 1832 du Canard Enchaîné – 30 Novembre 1955
39,00 €
En stock
L’article « La maison de l’avenir », signé par Morvan Lebesque et publié dans Le Canard enchaîné du 30 novembre 1955, s’attaque à la lenteur de la reconstruction en France, dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec un ton acerbe et indigné, Lebesque critique les promesses non tenues des gouvernements successifs et la médiocrité des solutions proposées pour résoudre la crise du logement qui frappe les classes pauvres.
Dès les premières lignes, Lebesque dénonce « la guerre infâme » que mène la France contre la misère, une guerre à bas bruit où les communiqués officiels, dit-il ironiquement, ne paraissent que lorsque l’hiver rend la situation insoutenable. Il pointe du doigt les bureaucrates et les élites politiques, les accusant de se reposer sur des solutions insuffisantes et d’alimenter un système administratif pesant. Les fameux « Bureaux », synonymes ici d’inaction et d’inefficacité, sont la cible centrale de sa critique.
Lebesque évoque avec sarcasme des projets de « maisons miracles » vantées par les élites comme une solution d’avenir. Il fustige l’incapacité de l’industrie traditionnelle du bâtiment à répondre aux besoins réels, soulignant que les grands discours de la reconstruction ne produisent que des résultats insignifiants et tardifs. Derrière cette incapacité, il dénonce un manque de volonté politique et un système industriel « archaïque » qui refuse d’innover.
Dans un esprit visionnaire, il propose alors une révolution industrielle du logement, s’inspirant de l’automobile. Lebesque imagine des maisons construites en série, sur le modèle des usines, pour produire à grande échelle des habitations solides, modernes et accessibles. Il évoque même l’utilisation de nouveaux matériaux comme le plastique, repoussant ainsi les méthodes traditionnelles de construction jugées trop lentes et trop coûteuses.
L’auteur ne se contente pas de critiquer, il rêve d’une société capable d’offrir à tous des logements dignes et fonctionnels. Il décrit avec enthousiasme la vision d’une maison neuve de quatre étages, bâtie en quarante-huit heures seulement, équipée de toutes les commodités modernes. Cette maison, affirme-t-il, serait plus qu’un toit : elle deviendrait le centre de la vie familiale, un symbole d’avenir et de progrès social.
La conclusion, vibrante d’indignation et d’espoir, appelle à balayer la médiocrité et les solutions bureaucratiques pour embrasser un véritable changement. Lebesque lance un appel à une révolution pratique, débarrassée des lourdeurs administratives, pour répondre enfin à l’urgence sociale de l’époque.
À travers ce texte, Morvan Lebesque critique avec ferveur l’inaction des autorités face à la crise du logement et plaide pour une modernisation audacieuse du secteur. Son plaidoyer pour l’innovation industrielle et l’efficience résonne comme un appel à l’action, rappelant que le droit à un logement décent est un combat essentiel pour une société juste et progressiste.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock





