Crise de régime et salon de l’auto : le Canard fonce tous moteurs cassés

Félix Gaillard fait ses valises, et le veau manque à l’appel

Dans son édition du 2 octobre 1957, Le Canard enchaîné chronique à sa façon le départ de Félix Gaillard, désigné avec humour comme un Premier ministre… encadré, au propre comme au figuré. La crise politique s’installe sur fond de boutades bien senties, tandis que le journal titre avec ironie : « On ne peut même pas remanger du veau, les boucheries font grève ! » Le pays entier semble paralysé, la IVᵉ République à bout de souffle.

Le salon de l’auto selon Alexandre Breffort

Dans un article intitulé « Visite au salon », Alexandre Breffort promène sa plume caustique parmi les chromes rutilants et les rêves motorisés d’un pays qui mise encore sur la bagnole pour oublier ses blocages. L’occasion d’un inventaire savoureux des clichés publicitaires et du patriotisme mécanique.

La caricature en pleine vitesse

La page regorge de dessins grinçants : véhicules arrêtés, passagers ahuris, portraits politiques en vitrine, et même une mise en scène de chutes d’escalier façon cascade sociale. Le Canard fustige la politique spectacle et les promesses à vide, dans un climat d’instabilité chronique.

Et toujours l’œil sur les États-Unis…

Un clin d’œil transatlantique conclut la une avec la rubrique « Little Rock », évoquant la lutte pour les droits civiques et les soubresauts de l’Amérique ségrégationniste. Entre satire politique et commentaires mondiaux, l’hebdomadaire maintient le cap… même à contresens.