Expédition de votre Canard enchainé

EXPEDITION SOUS 24H

Envoi soigné de votre Canard enchainé

ENVOI SOIGNÉ

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

Livraison offerte de votre Canard enchainé à partir de 15€ de commande

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

Paiement sécurisé pour l'achat de votre Canard enchainé

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 1986 du Canard Enchaîné – 12 Novembre 1958

N° 1986 du Canard Enchaîné – 12 Novembre 1958

69,00 

En stock

Quand Boris Vian révélait Gainsbourg

Une édition collector du Canard enchaîné, 12 novembre 1958

« Allez, lecteurs, tirez deux sacs de vos louis et raquez au disquaire… »
Dans l’édition du 12 novembre 1958, Boris Vian signe un vibrant éloge du premier 33 tours d’un jeune inconnu nommé « Serge Gainsbourg ». Avec verve et humour, Vian décrypte ce disque sombre et fiévreux — Le Poinçonneur des Lilas, Ronsard 58, La recette de l’Amour fou… — et annonce déjà l’émergence d’un auteur singulier. Un moment rare où les colonnes du Canard participent à écrire l’histoire de la chanson française.

👉 Une page culte : découvrir notre article dans le blog

 

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

En stock

Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

🎷Serge Gainsbourg

Le 12 novembre 1958, dans sa rubrique Du chant à la une, Boris Vian signe une chronique qui fera date. L’article s’intitule simplement Serge Gainsbourg.
Nous sommes à la veille de la sortie du premier 33 tours du jeune chanteur, Du Jazz dans le ravin, publié chez Philips. Et c’est un Boris Vian en pleine verve — à la fois critique, musicien et poète — qui se charge de le présenter aux lecteurs du Canard enchaîné.

Dès les premières lignes, le ton est mordant et drôle :

Vian présente Serge Gainsbourg, « né à Paris le 2 avril 1928 », comme un “drôle d’individu” qui a trouvé en Alain Goraguer un complice musical. Le chroniqueur détaille les arrangements, loue la qualité technique du disque, et glisse déjà quelques mots qui sonnent comme des intuitions prophétiques :

Vian replace Gainsbourg dans une filiation artistique : celle du Montand des années Kosma et Prévert, mais avec “un ton plus rugueux, plus moderne”.
Là où la chanson rive gauche s’enferme dans le sérieux poétique, Gainsbourg ramène le jazz et le second degré.
Vian souligne ce mélange rare de précision rythmique et de distance ironique : un “parler-chanter” encore inédit dans la chanson française.
Et lorsqu’il évoque Ronsard 58 ou La Recette de l’amour fou, c’est pour saluer leur audace harmonique, leur humour discret, leur légèreté sans fioritures.

Mais l’article se teinte aussi d’une petite mélancolie :

Derrière la chronique musicale, on devine une véritable reconnaissance d’artiste à artiste.
Vian et Gainsbourg partagent une même allergie aux conformismes : tous deux préfèrent l’ironie à la posture, la poésie au message.
Quelques mois plus tard, en juin 1959, Vian s’effondrera lors de la projection de J’irai cracher sur vos tombes.
Gainsbourg, lui, poursuivra sa route, longtemps incompris avant d’être célébré.
Mais cette page du Canard enchaîné restera comme le premier signe de reconnaissance entre deux esprits qui, chacun à leur manière, auront donné à la chanson française son droit à l’insolence.