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N° 2714 du Canard Enchaîné – 1 Novembre 1972

N° 2714 du Canard Enchaîné – 1 Novembre 1972

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Du béton bretonnant

Un littoral qui a la cote

À peine avaient-ils fini de bétonner la Côte d’Azur que les promoteurs lorgnent déjà la Bretagne. Ports de plaisance, zones touristiques, golfs et lotissements s’installent à coups de dérogations, d’autorisations complaisantes et de copinages bien placés. Le Canard dénonce, avec verve, la mise en coupe réglée d’un littoral jusqu’ici préservé, où même les korrigans semblent impuissants face au béton.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Du béton bretonnant

La Bretagne livrée aux bétonneurs

L’article publié le 1er novembre 1972 déploie une mécanique bien connue du Canard enchaîné : l’art de pointer les collusions locales et nationales derrière ce qu’on présente comme de simples projets d’aménagement. Ici, il s’agit du littoral breton, jusqu’alors relativement préservé des grandes opérations touristiques qui avaient déjà transformé la Côte d’Azur et le Languedoc-Roussillon. Mais en ce début des années 1970, la « conquête » de la Bretagne est lancée, et le journal s’alarme d’un saccage en règle.

Au cœur de l’affaire, on retrouve le maire de Quiberon, Victor Golvan, multipliant les mandats et les casquettes : sénateur, maire, vice-président de divers syndicats, président de commissions… et soutien actif des projets d’urbanisation. Le texte ironise sur sa capacité à se démultiplier, à tel point qu’il semble « surmené », mais toujours présent quand il s’agit de faire avancer un projet de bétonnage du littoral. Les exemples donnés sont parlants : promenades transformées en zones constructibles, terrains de golf et de thalassothérapie, port de plaisance… Chaque fois, des dérogations ou passe-droits permettent aux promoteurs d’avancer.

Le Canard souligne le rôle central des sociétés d’économie mixte, comme la SATMOR, chargées d’« aménager » le territoire en combinant fonds publics et intérêts privés. Un outil idéal pour contourner les oppositions locales ou les réserves administratives. La chronique ne manque pas non plus d’épingler certains noms prestigieux associés à ces opérations, tel l’ancien champion cycliste Louison Bobet, devenu promoteur de thalasso à Quiberon, présenté comme l’incarnation d’un tourisme clinquant au détriment des équilibres écologiques.

En filigrane, l’article met en lumière une double menace : celle de la bétonisation anarchique qui grignote le littoral, et celle d’une démocratie locale affaiblie, où les décisions sont captées par quelques notables cumulards, au service d’intérêts économiques plus larges. Avec son humour habituel, le Canard réussit à transformer ce dossier technique en satire mordante de la République des copains et des bétonneurs.