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N° 2799 du Canard Enchaîné – 19 Juin 1974

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Ce mystérieux « hebdomadaire satirique paraissant le mercredi »

L’innommable Canard

Pourquoi donc tant de confrères de la « presse sérieuse » se refusent-ils à citer Le Canard enchaîné par son nom, préférant l’appeler « un hebdomadaire satirique paraissant le mercredi » ? Yvan Audouard s’amuse de cette discrétion gênée, rappelant que le Canard, lui, ne rechigne pas à nommer France-Dimanche, Le Monde ou Le Parisien libéré. La satire se double d’une pique malicieuse : à force de feindre l’ignorance, certains risquent d’offenser ce journal « innommable mais fier », dont l’audience se porte fort bien sans leurs égards. Audouard conclut en revendiquant son appartenance à ce fantôme médiatique trop encombrant pour être nommé.


 

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Ce mystérieux "hebdomadaire satirique paraissant le mercredi"

Yvan Audouard ironise sur l'habitude de certains confrères de la "presse sérieuse" d'user d'une périphrase plutôt que de citer Le Canard enchaîné, lorsqu'ils doivent reprendre ses révélations : "L'énigme reste à peu près entière. Cela fait plusieurs années, en effet, que nous voyons les médias faire allusion à un journal satirique paraissant le mercredi. Un journal fameux mais quasiment fantomatique [...] Cela est troublant. Le Canard enchaîné, en effet, n'hésite pas à appeler France-Dimanche France-Dimanche, même s'il paraît le lundi, et Le Monde Le Monde, même s'il paraît tous les jours. Il lui arrive même de citer Le Parisien libéré, encore qu'il ne voie pas de quoi M. Amaury a libéré les Parisiens.  Il ne saurait donc s'agir en aucune manière d'une mesure de rétorsion. Le Canard cite ses confrères. Tous ses confrères. Il leur donne parfois même la noix d'honneur (ce qui est une décoration très recherchée). On ne voit donc pas pourquoi certains d'entre eux hésitent à l'appeler par son nom [...] Il convient, en effet, de préciser que cette clandestinité relative ne nous offusque pas le moins du monde et ne contrarie pas notre audience. Mais elle risquerait, à la longue, de nous faire de la peine. De semer le doute en notre âme. Personne n'a lu dans Le Canard des phrases du genre :
- ce journal qui, au nom de la liberté, en réclame la limitation. Nous avons toujours dit qu'il s'appelait Minute
- ce journaliste, qui n'écrit pas plus mal qu'un autre, mais qui prend toujours le parti de la connerie... Moi, j'aurais dit le nom. Et ce n'aurait pas été forcément celui de Michel Droit. Dans ce domaine aussi, il y a de la concurrence.
En tout cas je continuerai, sans savoir si c'est vraiment celui auquel les silencieux font allusion, à être fier de collaborer à un hebdomadaire innommable, mais satirique et paraissant le mercredi".

Yvan Audouard (1914 - 2004), normalien, fut, tour à tour, écrivain provençal, humoriste, conteur, dialoguiste. Il entame sa carrière de journaliste à Franc-Tireur en 1944 (souvent sous le pseudonyme de François Fontvieille) et entre au Canard en 1949, où il travaille, avec quelques interruptions, pendant près d'un demi-siècle. Il y tiendra notamment les rubriques théâtrale et littéraire, la chronique de critique de télévision La Boîte à images ainsi que la chronique de contrepèteries Sur l'Album de la Comtesse.

  S.P.

DE L'EPECTASE AVANT TOUTE CHOSE (réponse à nos bons pères) - par Gabriel Macé

Ce texte offre un tableau vivant des tensions entre l'épiscopat français et le journal satirique Le Canard enchaîné, agrémenté de quelques piques humoristiques. Lorsque l'épiscopat affirme que "le silence est moins facile à rompre que le pain", c'est une manière humoristique de souligner la complexité de la situation. De même, lorsque Le Canard enchaîné réplique en affirmant que leur texte a mis les lecteurs "dans un état plus proche de l'extase que de l'épectase", c'est une touche d'ironie subtile sur le style elliptique du communiqué de l'épiscopat. La réplique du Canard enchaîné met également en lumière l'ironie de la situation lorsque le journal souligne que le cardinal Daniélou était "un homme public, un peu trop public même, pour certains d'entre vous". C'est une manière humoristique de critiquer le désir de l'épiscopat de contrôler la narration entourant la mort du cardinal, malgré sa notoriété publique. Enfin, la conclusion du texte avec la référence au Tartuffe de Planchon, qui "va faire un boum", ajoute une note amusante en soulignant l'ironie de la situation où la pièce de théâtre sur l'hypocrisie religieuse résonne avec les événements en cours.