EXPEDITION SOUS 24H

ENVOI SOIGNÉ

PAIEMENTS SÉCURISÉS

LIVRAISON OFFERTE À PARTIR DE 15€

PAIEMENTS SÉCURISÉS

N° 2849 du Canard Enchaîné – 4 Juin 1975

N° 2849 du Canard Enchaîné – 4 Juin 1975

24,00 

En stock

Les pataugeurs du Lac, par Jacques Lamalle

Quand Bordeaux s’enfonce dans ses propres eaux troubles

Dans les coulisses de Bordeaux, les grands projets d’urbanisme tournent parfois à la gabegie. Autour du « Lac », Jacques Chaban-Delmas et ses proches multiplient initiatives, montages financiers et promesses de développement. Mais derrière les slogans, la réalité se résume à des dettes abyssales, des investisseurs floués et des arrangements entre amis. Le Canard décortique ici un naufrage urbain où l’ambition politique et les intérêts privés s’emmêlent joyeusement, au détriment du contribuable.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

En stock

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Les pataugeurs du Lac

Chaban, Valade et l’art de transformer l’urbanisme en mare stagnante

L’article de Jacques Lamalle s’attaque avec une précision chirurgicale à un dossier bordelais qui illustre à merveille le mélange des genres entre ambitions politiques, urbanisme mal ficelé et finances publiques. En évoquant « Bordeaux-Lac », Lamalle met en lumière un projet censé transformer un désert en vitrine moderne, mais qui s’est vite mué en fiasco économique et en terrain fertile pour les arrangements douteux.

Au cœur de l’affaire, on retrouve deux figures : Jacques Chaban-Delmas, maire tout-puissant et ancien Premier ministre, et son fidèle suppléant, le doyen Valade. Ce dernier, pour séduire investisseurs et habitants, n’hésite pas à promettre un grand centre commercial et une opération immobilière d’envergure à Bruges, commune voisine. Résultat : des millions engloutis, des logements invendus, des acheteurs abusés, et surtout un gouffre financier estimé à plusieurs milliards d’anciens francs.

Lamalle insiste sur le caractère cyclique de cette débâcle : à chaque fois que l’échec devient trop criant, Chaban et son entourage trouvent une parade. Ici, la parade prend la forme d’une société d’aménagement, présidée – comble de l’ironie – par Chaban lui-même, qui rachète joyeusement les actifs plombés pour les remettre artificiellement à flot. C’est ce que le journaliste résume avec son ironie coutumière : Chaban prêtant à Chaban, en quelque sorte.

Ce que le Canard dénonce, ce n’est pas seulement la mauvaise gestion, mais la manière dont ces projets deviennent des outils d’influence et de clientélisme. Le maire de Bruges, Manaud, ami de Chaban, se retrouve opportunément propulsé conseiller régional et membre de la commission des Finances. Comme par hasard. Le contribuable, lui, n’a droit qu’à régler la facture de cette chaîne de faveurs et de renvois d’ascenseur.

L’article éclaire ainsi une mécanique bien huilée : transformer l’urbanisme en vitrine politique, détourner l’argent public pour éponger des erreurs privées, et distribuer des postes en guise de récompense. Derrière la légèreté du ton, c’est une critique sévère de la manière dont certains barons locaux utilisaient leur pouvoir municipal comme tremplin personnel et machine à fidéliser des alliés.

Avec « Les pataugeurs du Lac », Lamalle signe un texte où l’ironie mordante se met au service d’une démonstration claire : l’urbanisme bordelais, sous Chaban, patauge moins dans l’eau que dans le copinage et la dette publique.