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N° 2855 du Canard Enchaîné – 16 Juillet 1975

N° 2855 du Canard Enchaîné – 16 Juillet 1975

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Armes : c’est la France qui arrose le plus 

Armes françaises : quand la corruption devient un système

En juillet 1975, Le Canard enchaîné dévoile les dessous peu reluisants du commerce français des armes. À travers l’ombre du célèbre intermédiaire Adnan Khashoggi, Antoine Gourbeyre montre comment la France s’est imposée comme championne des pots-de-vin et commissions occultes. Derrière chaque contrat d’armement, qu’il s’agisse de chars ou d’hélicoptères, se cache une mécanique de corruption huilée, profitant autant aux princes saoudiens qu’aux ministres français. Le Canard souligne, avec ironie, que la France « montre une fois de plus l’exemple au monde entier », mais cette fois dans l’art douteux d’arroser ses partenaires. Un décryptage grinçant des illusions de grandeur giscardienne.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
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Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Armes : c’est la France qui arrose le plus 

La vitrine internationale des pots-de-vin

L’article de Gourbeyre s’inscrit dans la tradition du Canard : lever le voile sur ce que le discours officiel maquille en triomphe diplomatique. Ici, la France se prépare à recevoir le roi Khaled et la famille royale saoudienne pour des discussions sur le pétrole et les armes. En arrière-plan, un homme joue le rôle de pivot : Adnan Khashoggi, marchand d’armes notoire, présenté comme l’un des plus grands arroseurs de commissions de son temps.

L’enquête montre comment, derrière chaque contrat, se cache un mécanisme bien rodé : une majoration de 5 à 15 % du prix, déguisée en commission, et reversée aux décideurs. Qu’il s’agisse de chars AMX-30, d’hélicoptères ou de pièces d’artillerie, les exemples cités dessinent une carte éloquente de la corruption internationale. Le détail savoureux – la France comme « championne » des pots-de-vin, plus généreuse encore que ses concurrents américains – est traité avec l’ironie mordante du Canard.

Mais au-delà de la satire, le papier révèle une vérité plus grave : la dépendance de la France à ces pratiques pour tenir son rang sur le marché mondial de l’armement. Les contrats d’exportation, si vantés par Giscard et son ministre Hugues de l’Estoile, reposent sur des pratiques que l’on ne peut reconnaître publiquement, mais que tout le monde pratique en coulisses. Gourbeyre insiste sur cette hypocrisie : on célèbre l’industrie militaire comme un fleuron national, alors même qu’elle prospère grâce à une corruption systémique.

L’ironie finale – « une fois de plus la France montre l’exemple » – condense toute l’ambiguïté de l’époque. En pleine guerre froide, alors que les besoins pétroliers renforcent les liens avec l’Arabie Saoudite, le prestige français se paye en pots-de-vin. Le Canard ne se contente pas de pointer l’affaire Khashoggi : il dénonce la compromission structurelle d’un État qui, sous couvert de diplomatie et de grandeur nationale, s’installe confortablement dans la logique des paradis fiscaux et des commissions occultes.

Au fond, l’article rappelle que la France giscardienne se rêvait puissance respectée, mais se comportait souvent comme une république bananière exportatrice de canons. La satire prend ainsi toute sa force : derrière la grandeur proclamée, il n’y avait que de l’arrosage.