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N° 2857 du Canard Enchaîné – 30 Juillet 1975

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24,00 

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Les viticulteurs à Bonnet : « Va te faire foudre ! »

Un été de colère… et de piquette européenne

Dans le Midi, les vignerons bouillent, les CRS casqués poussent les grappes, et Jacques Bonnet, ministre de l’Agriculture, distille les couleuvres à Bruxelles. Dans « Bonnet de singe », Jacques Lamalle dresse le portrait au vitriol d’un ministre coincé entre les exigences de la Communauté européenne et la colère paysanne. Il faut brûler des millions d’hectos, payer les viticulteurs à ne pas vendre, et faire mine que tout cela a du sens. Spoiler : ça n’en a pas.

Entre bouteilles enrichies, vins coupés et magouilles réglementaires, le Canard tire à vue… et tire juste. Un article millésimé, à (re)boire sans modération, accompagné de ses petits frères de l’année 75, signés Hervé Terrace. Santé !

🍷 À lire aussi, notre article complet sur le blog :
👉 [Voir l’article →]

 

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Le camp du droit d'or

Un dossier Lipsky symptomatique

Bernard Thomas s’empare de l’affaire Lipsky pour en faire un cas d’école des dérives financières et judiciaires de la France des années 1970. À travers la chute de l’ex-patron du Patrimoine foncier, c’est toute une mécanique frauduleuse qu’il décrit : circuits opaques de transferts de fonds, sociétés écrans, comptes à l’étranger et une clientèle fortunée prête à jouer avec les limites de la légalité.

Le récit met en évidence l’écart saisissant entre la sévérité affichée à l’égard des petits épargnants, ruinés par ces montages, et l’extrême prudence de la justice quand il s’agit de pointer les responsabilités des milieux financiers ou politiques complices. Thomas dénonce cette indulgence structurelle, où « les puissants » sont toujours mieux protégés que les modestes victimes.

Avec ironie, il souligne aussi l’habileté de Lipsky à manier ses réseaux et à profiter d’un système judiciaire prompt à se perdre dans les délais, les exceptions et les subtilités de procédure. Le lecteur découvre ainsi une France où la fraude à grande échelle devient presque un art, pratiqué à ciel ouvert, avec la bénédiction tacite de ceux censés veiller à l’ordre économique.

En filigrane, l’article éclaire les ambiguïtés d’une époque où l’argent roi impose ses règles. Le titre, « Le camp du droit d’or », résume cette inversion des valeurs : la loi n’est plus dictée par la justice, mais par l’or, qui semble tout absoudre. Bernard Thomas rappelle, en bon fouineur du Canard, que ces scandales ne sont pas seulement des affaires individuelles : ils révèlent les complicités d’un système entier, oscillant entre affairisme, corruption et impunité.

L’affaire Lipsky, sous sa plume, devient ainsi le miroir d’un capitalisme débridé, où les frontières entre légalité et fraude sont savamment brouillées – et où, toujours, les naïfs paient pour les initiés.