N° 2872 du Canard Enchaîné – 12 Novembre 1975
N° 2872 du Canard Enchaîné – 12 Novembre 1975
24,00 €
En stock
Le copain Hassan
Dans son numéro du 12 novembre 1975, Le Canard enchaîné tire un portrait grinçant de Hassan II, roi du Maroc et « copain » de Giscard. Érigé en modèle de dureté forgée dans la souffrance, Hassan est décrit autant comme stratège habile que comme monarque paranoïaque, oscillant entre répression sanglante et mise en scène d’un islam protecteur. Les attentats ratés, les barbouzes à ses côtés, la fortune royale colossale et les liens serrés avec Paris et Washington composent ce tableau. Derrière l’allié rassurant, on devine un souverain redoutable, survivant politique mais aussi fragile, accroché à son trône par la force et la peur.
Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix
En stock
Le copain Hassan
Hassan II : le survivant du trône
Sous la plume collective de « Jérôme Canard », Le Canard enchaîné du 12 novembre 1975 dresse un portrait sans fard de Hassan II, roi du Maroc depuis 1961 et « copain » de Giscard. L’article se lit comme un mélange d’ironie et de chronique politique : Hassan est présenté comme un monarque forgé dans l’adversité, marqué par une jeunesse rude sous l’œil sévère de son père, Mohamed V, qui ne rechignait pas à corriger son fils pour l’endurcir.
Le journal revient sur son accession au pouvoir et sur le paradoxe d’un souverain souvent raillé pour ses lacunes scolaires, mais qui réussit à s’imposer avec une poigne redoutable. En 1965, le meurtre de Mehdi Ben Barka, attribué à son fidèle Oufkir, illustre cette violence d’État qui marquera durablement le règne.
Entre attentats et barbouzes
Le Canard souligne la succession d’attentats qui ont visé Hassan II, notamment celui de Skhirat en 1971, puis une tentative aérienne en 1972. Le roi, miraculeusement rescapé, s’en sort en humiliant publiquement ses officiers : « Vous n’avez pas honte d’avoir voulu tuer le seul chef d’État arabe docteur en droit ? » Ce mélange d’autorité, de cynisme et de théâtralité nourrit sa légende. L’article rappelle aussi la présence constante de « conseillers » français et américains, véritables barbouzes au service d’un trône fragile.
Pouvoir absolu et mise en scène
Au-delà des complots, Le Canard insiste sur le système Hassanien : une police politique omniprésente, une armée purgée dans le sang, un roi qui cumule richesses colossales et pouvoir sans partage. Sa Majesté alterne entre mise en avant de l’islam et habileté diplomatique, jouant des alliances avec la France, les États-Unis et même l’Espagne de Franco ou le roi Juan Carlos. Sa « marche verte » sur le Sahara vient à point nommé pour redorer son prestige et détourner l’attention intérieure.
Une amitié calculée avec Giscard
Le sous-texte de l’article est clair : en 1975, Giscard trouve en Hassan II un allié commode, un rempart contre l’instabilité régionale et un partenaire économique stratégique. Mais derrière cette amitié de façade, Le Canard dévoile l’autre visage du roi : celui d’un monarque autoritaire, survivant permanent, qui ne gouverne que par la peur et la ruse.





