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N° 2873 du Canard Enchaîné – 19 Novembre 1975

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Les pépés gonflables

Quand Franco se transforme en baudruche médicale, le Canard jubile. Sous la plume de Jean Manan, la décrépitude du Caudillo devient une satire universelle sur tous ces vieux dirigeants qui s’accrochent au pouvoir malgré l’âge et la ruine. Entre tuyaux, sondes et caissons de décompression, on imagine déjà une Église ou un patronat branchés à l’hélium pour durer éternellement… ou presque. Une charge féroce et hilarante qui dégonfle les illusions d’immortalité des puissants.

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (5€)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Les pépés gonflables

Les vieillards au pouvoir : l’exemple Franco

Publié au moment où l’agonie interminable de Franco occupe la presse, l’article de Jean Manan détourne la médecine moderne en machine à fabriquer des « pépés gonflables ». Le Caudillo, décrit comme un corps maintenu artificiellement par sondes, barriques de sang frais et tentes à décompression, incarne l’absurde volonté des puissants de ne jamais lâcher prise. Derrière la caricature médicale se lit une dénonciation plus large : celle d’une gérontocratie politique, religieuse et économique où la décrépitude n’empêche ni de gouverner, ni de régner sur des millions de vies.

L’attaque satirique : du cas particulier à l’universel

Manan élargit rapidement le cas de Franco pour dresser une galerie grinçante : Mao Tsé-toung, Paul VI, les patrons français comme Boussac ou Dassault, sans oublier les caciques politiques hexagonaux. Tous sont placés dans le même camp : celui de vieillards cramponnés à leurs privilèges, convaincus d’être « irremplaçables », alors que leurs erreurs ou leur inertie condamnent parfois des pans entiers de l’économie et de la société. La dérision fonctionne d’autant mieux qu’elle s’appuie sur l’actualité brûlante – Franco sous perfusion – tout en visant des figures bien connues du lectorat.

Une satire sociale et politique

L’article ne se contente pas d’un inventaire moqueur : il dénonce aussi une injustice sociale. Tandis que des ouvriers réclament la retraite à 60 ans « sous prétexte qu’ils sont fatigués », les « grands vieillards » refusent de céder la place, ruinant leurs entreprises ou paralysant des institutions entières. La formule finale, « Et le coup d’après, c’est juré, on ne mourra plus », parachève le trait satirique : en poussant la logique de l’immortalité factice, Manan met à nu l’absurdité d’un système où les élites refusent toute transmission réelle du pouvoir.

Un humour corrosif toujours d’actualité

Sous le rire se dessine une critique durable : celle des élites politiques et économiques s’accrochant au pouvoir au mépris de l’intérêt collectif. Dans cette fable grinçante, Franco devient le symbole universel de dirigeants qui ne survivent que grâce aux tuyaux, aux sondes et à la morgue politique. Presque cinquante ans plus tard, la charge conserve sa force : un rappel que l’usure biologique n’efface jamais l’appétit du pouvoir.