N° 3568 du Canard Enchaîné – 15 Mars 1989
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Révélation dans l’Affaire TOUVIER !
45 ans ! C’est le temps qu’aura duré la cavale de Paul Touvier, chef régional du deuxième service de la Milice à Lyon en 1944, profitant de complicités nombreuses et haut placées.
Condamné 2 fois à mort par contumace en 1946 et 1947, il parviendra même à obtenir la grâce du Président Georges Pompidou le 23 novembre 1971, ce qui fit scandale et relança l’affaire.
Nicolas Brimo dans le No 3256 du 23 mars 1983 avait déjà fait état du réseau qui a aidé Touvier dans sa clandestinité et de documents, attestant de ses bonnes et anciennes relations avec la hiérarchie catholique, tendance traditionaliste.
Dans cet article du 15 mars 1989, Louis-Marie Horeau et Hervé Liffran révèlent le nom de l’organisation de cathos intégristes protégeant Touvier: l’ordre des Chevaliers de Notre-Dame.
Prévenu par Horeau, quelques jours avant la parution de cet article, le colonel de gendarmerie Jean-Louis Recordon doit accélérer la traque, qui le mène de couvents en monastères, écoutes téléphoniques à l’appui. Touvier est finalement arrêté le 24 mai 1989 au prieuré traditionaliste Saint-Joseph, à Nice.
Après plusieurs péripéties juridiques, impliquant la cour de cassation, concernant l’interprétation de la définition du crime contre l’humanité , Touvier est le premier français (avant Maurice Papon) à être poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité, imprescriptibles, ce que justifie l’exécution de 7 otages de confession juive à Rillieux-la-Pape.
A l’issue de son procès filmé, la cour d’assises des Yvelines le condamne le 20 avril 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité (comme Klaus Barbie en 1987).
Il meurt d’un cancer à la prison de Fresnes, le 17 juillet 1996, à 81 ans.
SP
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