N° 3843 du Canard Enchaîné – 22 Juin 1994
N° 3843 du Canard Enchaîné – 22 Juin 1994
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Pour résorber le chômage, un petit boulot qui marche: taulard – Bernard Thomas, dans cet article incisif, aborde avec une plume acérée la question de la détention préventive et les conditions carcérales en France et en Belgique. En réponse à une critique du Figaro, il exprime sa révolte contre l’humiliation des individus arrêtés, exemplifiée par l’affaire de M. Pineau-Valencienne, le PDG du groupe Schneider. Thomas met en lumière la réalité des prisons surpeuplées et insalubres, où même les dirigeants d’entreprises se retrouvent parmi la foule des détenus ordinaires.
Il décrit les prisons comme des lieux où la mixité des populations détenues rend l’atmosphère comparable à celle d’un Rotary Club, où l’élite économique côtoie les criminels ordinaires. Il critique sévèrement le système pénal pour son approche de « tout-à-l’égout », où les détenus sont traités comme des déchets sans tri, menant à des situations dégradantes et souvent inhumaines.
Thomas raconte des scènes choquantes, telles que l’accouchement d’une prisonnière menottée ou le transfert cruel de Joseph Delsignore, un détenu cardiaque, en camion cellulaire avec entraves, malgré son état critique. Ces anecdotes illustrent la brutalité et l’indifférence des autorités pénitentiaires envers la santé et la dignité des détenus.
L’article dénonce également l’inaction des autorités face à des situations désespérées, comme celle de Maurice Locquin, en grève de la faim pour attirer l’attention sur son cas, ou Ignace Mabassa, un végétarien qui est mort de malnutrition en prison. Thomas critique l’incapacité des systèmes de soins en prison, mentionnant le manque criant de médecins et d’infirmières, ainsi que les conditions sanitaires déplorables.
Enfin, Thomas pointe du doigt l’indifférence des élus, soulignant que les taulards ne sont pas électoralement payants, donc ignorés par ceux qui pourraient améliorer leurs conditions. Il conclut en avertissant des conséquences potentiellement désastreuses d’un été chaud dans des prisons surpeuplées et mal gérées, prédisant des troubles sociaux si la situation n’est pas rectifiée.
Cet article de Bernard Thomas est un appel à la conscience publique et politique, exigeant une réforme urgente et humaine du système pénal et des conditions de détention.
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