« JUPPÉ OLYMPIQUE ET CHIRAC SURDOPÉ » – Cet article de Dominique Durand, publié le 24 juillet 1996 dans « Le Canard enchaîné », est une satire vigoureuse des actions et des discours de Chirac et de Juppé, en cet été olympique.

Durand évoque le discours de Jacques Chirac du 14 juillet, où Chirac blâme les Français et, en partie, le gouvernement pour les problèmes du pays, tout en évitant de nommer explicitement son Premier ministre. Juppé, en réponse, intensifie ses efforts, organisant des réunions et des séminaires pour motiver ses ministres à être plus actifs. Il exhorte son équipe à aller « plus loin, plus haut, plus vite », reprenant la devise olympique. Cependant, ces efforts ne se traduisent pas par une hausse de popularité dans les sondages.

Le mécontentement des Français est alimenté par divers problèmes, notamment la gestion de la crise de l’amiante à Jussieu et de la vache folle. Le voyage de Chirac au Gabon, destiné à promouvoir la paix, est également critiqué en raison des scandales liés à Elf et Le Floch-Prigent. Durand ironise en suggérant que la seule solution serait de doper tout le monde, en référence aux scandales de dopage dans le sport.

Le voyage de Juppé en Corse est décrit comme apathique, malgré ses efforts pour renforcer la sécurité. À son retour à Bordeaux, Juppé salue Richard Virenque, un cycliste courageux, mais cette performance sportive ne suffit pas à remonter le moral général. Pendant ce temps, François Bayrou critique la décision de désamianter Jussieu tout en maintenant les étudiants sur place, et Jacques Barrot fustige les dépenses de santé qui dépassent les prévisions.

Enfin, Durand ironise sur Édouard Balladur, qui demande un « déclic » pour la France, comparant cela à une prise d’ecstasy. Il prédit également des manifestations sociales à la rentrée, avec des groupes comme les agriculteurs, les agents de la SNCF, et les personnes préoccupées par la pollution de l’air.