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N° 267 du Canard Enchaîné – 10 Août 1921

N° 267 du Canard Enchaîné – 10 Août 1921

79,00 

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Une petite femme soigneuse

Sous la plume d’Henri Jeanson, Le Canard enchaîné du 10 août 1921 propose un « conte » ironique où un journaliste mondain, Robert-Martin-Robert, tente d’interviewer une demi-vedette. Mais la rencontre vire à la caricature : flatteries, galanteries, pugilat improvisé… avant que la demoiselle ne rappelle à l’ordre ces mâles en furie : « pas de sang sur le tapis ! » Derrière cette saynète burlesque se dessine un portrait grinçant de la presse parisienne et des faux-semblants du vedettariat des années vingt.

Ah ! Melilla…Melilla…, dessin de Charles Boirau Plaisirs champêtres, dessin de PedroDisette d’eau, dessin de Pruvost – Cette édition marque les débuts simultanés au Canard de ces trois grands dessinateurs…

Couac ! propose ses canards de 3 façons au choix

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Canard au naturel
Canard en chemise

Chaque numéro ou journal anniversaire, peut être inséré dans une pochette cadeau au choix, d’un très beau papier pur coton, comportant une illustration originale spécialement réalisée pour COUAC ! par Fabrice Erre ou Laurent Lolmede, ou pour les premiers lecteurs du Canard Enchainé par Lucien Laforge.

Cette pochette cadeau assure aussi une conservation optimale du journal : un papier au PH neutre limitant la dégradation des vieux journaux sur la durée.

Décliné en 4 pochettes originales (Gratuite)
Pochette offerte pour toutes éditions d’un prix supérieur à 59€
Visualiser les illustrations en cliquant sur le nom des auteurs

Canard laqué

Enchâssé entre deux feuilles d’acrylique (plexiglass extrudé*) il s’exposera aux regards sous son plus beau jour.

Les propriétés anti-UV de ce plexiglass de 2 mm lui assureront une conservation optimale limitant le jaunissement.

Le maintien entre les deux plaques, avec 8 petites pinces nickelées, supprime la vue des plis ainsi que leurs effets indésirables. Les marges autour du journal sont de 2 cm et sont ajustées au format de l’édition, qui a varié au fil des décennies.

*Transparence, légèreté, résistance aux chocs et aux UV

Cette présentation est déclinée en 2 options :

Plexi transparent (30€) servant de fond, plus discret mais élégant il permet aussi la vision de la dernière page du journal.
Plexi noir (35€) servant de fond, il met en valeur la teinte et le format du journal, s’harmonisant parfaitement avec les encres noires de la page.

Le 10 août 1921, le Canard enchaîné publie dans ses « Contes du Canard » une nouvelle signée Henri Jeanson, jeune journaliste qui deviendra plus tard scénariste et dialoguiste de cinéma. Le texte, intitulé « Une petite femme soigneuse », se présente comme une fiction humoristique, mais il porte en réalité un regard acéré sur la société parisienne de l’entre-deux-guerres : celle des journalistes, des demi-vedettes et des postures mondaines.

L’histoire met en scène Geneviève de Simone, « étoile que les auteurs n’avaient pas encore allumée », autrement dit une célébrité de second plan, flattée par un intervieweur omniprésent, Robert-Martin-Robert, caricature du journaliste mondain multipliant les pseudonymes. Ce dernier, décrit comme l’homme le plus célèbre des intervieweurs parisiens, mène ses enquêtes avec un mélange d’indiscrétion et de flagornerie : il est celui qui pose les questions impertinentes que tout le monde répète, et que les journaux reprennent en chœur.

La rencontre entre les deux personnages bascule rapidement du registre professionnel à la comédie de mœurs. Autour d’un verre de porto, flatteries et chuchotements se transforment en gestes galants, puis en rivalité physique entre Robert et un concurrent, jusqu’au pugilat grotesque. Le tout se termine sur la voix de Geneviève, qui ramène la situation à l’ordre domestique : « Attention, pas de sang sur le tapis ! » Ce dénouement, d’une ironie mordante, renverse les codes de la galanterie : les hommes se ridiculisent par leur vanité et leur violence, tandis que la femme, loin d’être une simple « étoile », apparaît comme la véritable maîtresse de maison, soucieuse de ses coussins et de son mobilier plus que des egos masculins.

Le contexte de 1921 donne à ce conte une résonance particulière. L’après-guerre est marqué par l’essor de la presse de masse et de la culture du vedettariat. Les demi-mondaines, actrices secondaires, chanteuses de cabaret ou « étoiles en attente », font régulièrement la une des journaux, entourées de rumeurs savamment orchestrées. Les intervieweurs mondains, figures à la fois redoutées et moquées, se nourrissent de cette effervescence. Jeanson transpose cette réalité dans une fiction parodique, où les tics de langage et les comportements se révèlent dans toute leur vacuité.

Le style de Jeanson frappe déjà par son rythme vif, son goût des dialogues incisifs et des chutes désabusées. On y retrouve ce qui fera sa marque au cinéma, des dialogues de Hôtel du Nord à Quai des brumes. Ici, l’ironie vise à la fois les illusions de la gloire éphémère et la comédie journalistique.

En somme, ce « conte du Canard » n’est pas seulement une fantaisie légère : c’est un instantané de la vie parisienne des années vingt, où l’essor des médias et du spectacle se nourrit de faux-semblants, et où la satire trouve dans le quotidien mondain une source inépuisable d’inspiration.