N° 581 du Canard Enchaîné – 17 Août 1927
N° 581 du Canard Enchaîné – 17 Août 1927
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Pas de paix perpétuelle avec l’Amérique si elle doit être blanche !
À l’été 1927, Le Canard enchaîné donne la plume à Franklin-Bouillon pour rappeler qu’entre l’Europe meurtrie et les États-Unis triomphants, la « paix perpétuelle » n’est qu’un slogan creux. Derrière les grands discours transatlantiques se cachent intérêts divergents et soupçons réciproques.
Vengeance, dessin de Mat –
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Pas de paix perpétuelle avec l’Amérique si elle doit être blanche !
L’illusion brisée du rapprochement transatlantique
Au sortir de la Grande Guerre, nombreux furent ceux qui rêvaient d’un monde pacifié, garanti par l’alliance morale de l’Europe et des États-Unis. En août 1927, Franklin-Bouillon, dans Le Canard enchaîné, se charge de doucher ces illusions avec la verve qui sied au journal.
Son constat est tranchant : il n’y aura pas de paix perpétuelle avec l’Amérique. Washington, repliée sur son isolationnisme, a laissé l’Europe se débrouiller avec ses dettes et ses rancunes. Quant aux appels au désarmement et à la coopération internationale, ils se heurtent aux intérêts économiques et stratégiques des deux continents.
Le Canard ne se contente pas de relayer ces critiques, il les teinte d’ironie mordante. Les promesses de fraternité transatlantique y apparaissent comme des déclarations mondaines, aussi fragiles qu’un discours électoral. Derrière le vernis pacifiste, Franklin-Bouillon devine la dure réalité : l’Amérique regarde l’Europe comme un débiteur encombrant, et l’Europe voit en l’Amérique un donneur de leçons peu empressé de partager les charges.
Dans cette tribune, c’est tout un climat qui transparaît : celui des années 1920, où l’espoir suscité par le wilsonisme s’est effondré sous le poids des intérêts nationaux. Le Canard, fidèle à son rôle, en fait un sketch grinçant de diplomatie, où l’Atlantique n’est plus un pont, mais un fossé rempli de malentendus.





