N° 999 du Canard Enchaîné – 21 Août 1935
N° 999 du Canard Enchaîné – 21 Août 1935
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la protection de l’épargne – Dans cet article publié le 21 août 1935 dans Le Canard Enchaîné, Jean Galtier-Boissière se moque du prétendu effort de Pierre Laval pour protéger l’épargne des Français. Il expose avec sarcasme et indignation les contradictions et les échecs des politiques économiques de Laval, tout en révélant les réalités sombres et cyniques du système financier français.
Galtier-Boissière commence par rappeler que la protection de la petite épargne est un thème récurrent des gouvernements de la IIIe République, mais souligne que les mesures proposées par Laval ne sont pas réellement destinées à protéger les épargnants modestes. Au contraire, elles visent à protéger les grands établissements de crédit et à rediriger les capitaux des petits investisseurs vers ces institutions respectables.
L’auteur distingue deux types d’escrocs financiers : les petits flibustiers et les grands prédateurs. Les petits flibustiers sont les démarcheurs et les banquiers provinciaux qui escroquent les épargnants avec des investissements douteux et des promesses de rendements exorbitants. Galtier-Boissière critique la façon dont les gouvernements successifs font périodiquement semblant de protéger le public contre ces petits escrocs, sans jamais réussir à les arrêter réellement.
En revanche, les grands prédateurs sont les grandes institutions financières et bancaires qui, avec la complicité de la presse et du gouvernement, orchestrent des escroqueries monumentales. Galtier-Boissière cite des scandales célèbres comme le Panama et les emprunts russes, qui ont ruiné des milliers d’épargnants français tout en enrichissant les banquiers, les journalistes et les industriels.
L’auteur critique également l’État pour sa prétendue protection de l’épargne. Il rappelle que l’État français, après la Première Guerre mondiale, a réduit la valeur du franc et a imposé des déductions sur les coupons des petits créanciers. Les mesures de Laval, selon Galtier-Boissière, ne font qu’empirer la situation en limitant les possibilités d’investissement des épargnants.
Galtier-Boissière conclut en soulignant l’ironie et l’hypocrisie des décrets-lois de Laval. Plutôt que de protéger l’épargne, ces mesures dissuadent les gens de placer leurs économies en leur supprimant les options d’investissement. Il critique également Laval pour avoir réussi à détourner l’attention des épargnants des véritables dangers financiers, tout en consolidant le pouvoir des grandes institutions de crédit.
L’article de Jean Galtier-Boissière est une critique acerbe des politiques économiques de Pierre Laval et de la prétendue protection de l’épargne par l’État. En exposant les contradictions et les hypocrisies de ces mesures, Galtier-Boissière dénonce un système qui protège les riches et les puissants au détriment des petits épargnants, tout en révélant les réalités cyniques du monde financier de l’époque.
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